Tête de liste de Pastef, Ousmane Sonko a tenu un meeting à Ziguinchor, dans le cadre de la campagne électorale pour les Législatives anticipées. L’occasion pour le Premier ministre d’annoncer que la loi d’amnistie, votée et adoptée par l’Assemblée nationale il y a quelques mois, sera attaquée abrogée dès que son parti aura la majorité à l’hémicycle.
« Dans une société, les gens ne peuvent pas se cacher derrière l’État, utiliser ses moyens pour comploter contre d’autres, tuer des manifestants désarmés, puis considérer cela comme si rien ne s’était passé (…) Ces gens-là (l’ancien régime) pensent que la loi d’amnistie est pour eux, mais nous n’en avons pas besoin », a déclaré Ousmane Sonko. Le Premier ministre de promettre : « Le 17 novembre, après avoir conquis une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, l’abrogation de la loi d’amnistie fera partie des premières décisions ».
Ousmane Sonko a également évoqué ce que certains ont nommé « le Protocole du Cap Manuel ». « Quand ils m’ont envoyé des émissaires au Cap Manuel pour me proposer une loi d’amnistie, j’ai répondu que nous n’étions pas intéressés. Ce qui nous intéresse, c’est la libération des jeunes incarcérés, mais une loi d’amnistie qui protège des assassins, nous ne l’acceptons pas. Nous avons finalement consenti, après insistance, uniquement si elle permettait de libérer les jeunes, et non pour couvrir les crimes de sang », a -t-il ajouté dans des propos rapportés par la RTS.