Un parrain tout puissant domine la production de matières premières du Ghana : l’or. L’ancienne Gold Coast est devenue le premier producteur africain de ce métal, grillant ainsi la politesse à l’Afrique du Sud qui tenait ce rang depuis quelques années. Une nouvelle salutaire pour l‘économie ghanéenne.
C’est bien un revival des années pré-indépendantes du Ghana, lorsque le pays était reconnu pour sa florissante production aurifère. En 2018, avec ses 158 tonnes de production annuelle, le Ghana surclasse désormais tous les pays africains producteurs d’or. Il devance ainsi le Soudan, deuxième, et l’Afrique du Sud qui chute de la première à la troisième place.
Si en Afrique du Sud la production s’essouffle du fait notamment des grèves à répétition dans les mines et de l‘épuisement des réserves, au Ghana, la tendance est aux investissements massifs. Le pays a ainsi mis en exploitation deux nouvelles mines, et une raffinerie d’or devrait entrer en production d’ici fin 2019.
Et c’est bien l‘économie ghanéenne qui s’en réjouit, comme le souligne un rapport de la Banque mondiale. Le Ghana devrait du reste maintenir son taux de croissance enviable comme en 2017 (8,1 %), puis 6,2 % l’année suivante, faisant du pays la deuxième croissance du continent derrière l’Ethiopie. Surtout que, la production pétrolière et celle du cacao devraient elles-aussi grimper.
Toutefois, le chemin reste encore long pour la nation ouest-africaine, notamment en termes d’industrialisation et de capitaux nécessaires pour les investissements. Pour le surmonter, le Ghana a dès lors initié une série de mesures afin d’assouplir son environnement des affaires et ainsi attirer les investisseurs.