Les Nations unies ont approuvé un prêt d’urgence de 22 millions de dollars (20,3 millions d’euros) en vue d’éviter une nouvelle famine en Somalie, un pays de nouveau frappé par une grave sécheresse, a annoncé mardi l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le Fonds central d’intervention d’urgence de l’ONU a décidé de faire distribuer cette somme sous forme de prêt par la FAO dans un pays qui est en proie aux violences des islamistes shebab, cinq ans après une famine qui y avait fait 260.000 morts.
Le nouveau président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a qualifié le mois dernier de « catastrophe nationale » la grave sécheresse qui ravage son pays. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de 6,2 millions de Somaliens – la moitié de la population – ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, dont près de trois millions qui souffrent de la faim.
Selon la FAO, les fonds doivent aider les communautés rurales les plus touchées et, selon le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Stephen O’Brien, ils « s’inscrivent dans les efforts pour éviter une catastrophe humanitaire ».
« Le prêt va (…) permettre à la FAO de sauver immédiatement des vies et des moyens de subsistance de cultivateurs et d’éleveurs jusqu’à la réception de fonds de donateurs », a ajouté le responsable alors que les prévisions sur une arrivée prochaine des pluies sont pessimistes.
Les Nations unies réclament à la communauté internationale 4,4 milliards de dollars d’ici à juillet pour faire face à la faim et à la famine qui menacent plus de 20 millions de personnes en Somalie, Soudan du Sud, Nigeria et au Yémen.