Quatorze personnes sont décédées des suites du choléra dans le nord-est du Nigeria, la plupart des victimes se trouvant dans un camp de déplacés ayant fui les violences de Boko Haram, selon un communiqué du ministère de la Santé de l’État du Borno envoyé samedi à l’AFP.
« Au 1er septembre, 14 décès ont été rapportés », a affirmé le ministère, précisant que « le nombre total de cas suspectés de choléra s’élève désormais à 186 ».
La plupart des cas suspects (179) et des décès (10) concernent les habitants de Muna Garage, un camp de déplacés en périphérie de Maiduguri, la capitale du Borno, épicentre de l’insurrection jihadiste de Boko Haram. Les autres victimes proviennent de quartiers voisins.
Des mesures d’assainissement (purification de l’eau, installations de latrines supplémentaires…) et de sensibilisation ont été prises par les autorités sanitaires et les ONG présentes sur place pour prévenir d’éventuels nouveaux cas, selon le communiqué.
La ville de Maiduguri a doublé depuis le début du conflit il y a huit ans, passant à plus de deux millions d’habitants avec l’afflux de déplacés venus de tout l’Etat du Borno après avoir fui les exactions des insurgés.
L’insurrection a fait au total plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est, dont beaucoup s’entassent dans des camps, victimes d’insécurité alimentaire et de maladies comme le paludisme.