Le Musée des civilisations noires était l’élément manquant lors de la tenue du premier Festival mondial des arts nègres en 1966 au Sénégal, a affirmé mardi le président du Comité scientifique de la Conférence internationale de préfiguration dudit musée, Ibrahima Thioub.
‘’Ce musée des civilisations noires, c’était la note manquante à la symphonie qui a été jouée en 1966 avec le premier Festival mondial des arts nègres. Cette note manquante est aujourd’hui réalisée au Sénégal qui avait accueilli ce premier festival’’, a-t-il dit.
M. Thioub s’exprimait lors de la cérémonie d’installation du Comité d’organisation de la Conférence internationale de préfiguration du Musée des civilisations noires, qui intervient trois semaines après celle du comité scientifique.
‘’Il avait été retenu depuis le colloque de Paris de 1956, de mettre en place un musée qui matérialiserait l’apport des populations de descendance africaine à la culture universelle’’, a rappelé M. Thioub, également recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cependant, il précise que le Musée n’appartient pas qu’au Sénégal et que, par conséquent, il devra refléter la diversité du monde noir, son apport à l’histoire.
Il a annoncé qu’au moins 150 experts nationaux et internationaux en muséologie, culture et civilisation du monde noir sont attendus à Dakar pour la conférence prévue du 28 au 31 juillet.
Ils discuteront du contenu qui sera donné au musée, de ses orientations, de sa philosophie, de ses cibles et de ses missions. ‘’Ils vont indiquer les grandes lignes et orientations du Musée qui seront mis en œuvre, c’est cela une conférence de préfiguration’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous voulons avoir un événement avec zéro couac. C’est le pari que le comité scientifique s’est donné. Nous avons l’habitude de le faire au niveau de l’université [Université Cheikh Anta Diop de Dakar] et l’expertise existe au niveau du ministère [de la Culture]’’, a souligné M. Thioub.
De son côté, le secrétaire général du ministère de la Culture, Birane Niang, s’est félicité du niveau d’avancement des préparatifs. Selon lui, il ne reste qu’à relever les défis de la participation nationale et de la sécurité pour la réussite du projet.
‘’ Le comité scientifique et le comité de l’organisation devront travailler en étroite collaboration pour atteindre nos différentes missions, et pour le moment, nous sommes rassurés et réconfortés’’, a-t-il dit.
Source:APS