Au moment où l’opposition protestait dans les rues de Dakar sur la gestion du pétrole et du gaz, le président de l’Assemblée nationale traçait devant les députés, les voies et moyens d’une «bénédiction du pétrole» à la place d’une «malédiction du pétrole». Dans un long discours, Moustapha Niasse a déclaré : «C’est que la question du pétrole-malédiction et celle du pétrole-bénédiction, relèvent, et l’expérience l’a prouvé, du génie créateur des Peuples et des dirigeants des pays producteurs.
Pour cela, notre pays doit former, sans tarder, les élites et les acteurs – techniciens qui s’investiront, avec une maîtrise confirmée dans la gestion, à tous les niveaux, de ces ressources naturelles». Appelant les uns et les autres à cesser la polémique, M. Niasse qui se targue d’avoir fait 30 ans dans l’activité du pétrole, invite à prendre garde de «tomber dans le piège des miroirs aux alouettes et de l’idée prématurée selon laquelle un eldorado étincelant nous attend au bout des recherches et va mettre fin à nos soucis en matière de développement». Cependant, le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès, estime que «le pétrole et le gaz ne peuvent pas perturber le Sénégal». Ainsi, il lance un appel solennel aux Sénégalais rappelant que la question des ressources naturelles relève de l’espace et des données économiques et techniques, à maîtriser, avec rigueur et compétence. «Les secteurs concernés par l’économie pétrolière et gazière sont au nombre de 1.000 au moins. Donc, le débat est donc plutôt économique que politique», précise M. Niasse.