Travailleurs et partenaires de la Compagnie Sucrière de Saint-Louis (CSS) ont exprimé samedi leur ras-le-bol devant une tentative de « sacrifice » de l’entreprise. Des milliers de personnes ont pris d’assaut la route nationale numéro 2 en scandant leur soutien à la société dont la survie est menacée par l’autorisation de 70.000 tonnes sucre accordée à des privés par le ministre du Commerce.
« Que le gouvernement sache que la plus grande catastrophe économique et sociale de l’histoire économique du Sénégal se passe en ce moment dans le WALO », a crié Louis LAMOTTE, conseiller de la CSS.
« La CSS d’être sacrifiée sous l’autel des appétits en DIPA (déclaration d’importation de produits alimentaires). Ces mesures d’introduction de 70.000 tonnes de sucre ont été prises au moment où la CSS avait repris sa production avec 11.000 tonnes dans ses stocks », a-t-il dit.
Les syndicalistes, dépités, ont brandi des pancartes aux inscriptions défavorables au ministère du Commerce. Arborant leurs brassards rouges, ils ont dénoncé le non-respect des engagements pris par l’État en 2017 d’arrêter la distribution de DIPA.
« Nous demandons à l’État du Sénégal de rétablir les conditions et l’environnement apte à favoriser le fonctionnement correct de la CSS en vue de l’atteinte de l’autorise en sucre. Si le gouvernement se sert des DIPA contre les populations, nous avons nous cartes d’électeurs et nous en servirons », a fulminé Makhary SAMB dit « POKER », SG de la Section CSS de la Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS).
« Les échéances de 2019 ne sont pas loin », a-t-il conclu.