Pour l’élection présidentielle prévue au mois de juin prochain, l’opposition mauritanienne présentera une pluralité de candidatures. Les partis qui la composent n’arrivent pas à trouver un consensus. Seulement, le candidat le mieux placé au second tour sera soutenu par les autres.
Pour l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon, l’opposition mauritanienne n’y va pas avec une seule candidature. Les tractations menées entre les différents partis politiques n’ont abouti à rien. Le consensus ne s’est pas dégagé. Par conséquent, on va assister à une multitude de candidatures qui devront faire face à celle du président sortant, Abdel Aziz au premier tour de cette joute électorale. La dernière rencontre qui s’est tenue mardi dernier a débouché sur une divergence entre ceux qui plaidaient pour un candidat issu des rangs de l’opposition, et ceux qui défendaient l’idée d’un candidat extérieur capable de fédérer tout le monde. C’était notamment le cas, comme le souligne Rfi, du parti islamiste Tawassoul, favorable à la candidature d’un ancien Premier ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, qui ne s’est lui pas encore prononcé.
Seulement, ces partis se sont entendus sur un point : soutenir le candidat de l’opposition le mieux placé au second tour. L’opposition s’est au moins entendue sur un point : elle soutiendra le candidat de l’opposition qui sera au second tour. A en croire toujours la radio française, cet accord pourrait-il s’appliquer éventuellement à la candidature de Biram Dah Abeid ? C’est l’une des questions qui pourrait se poser. Le leader anti-esclavagiste a, en effet, décidé de ne pas attendre la décision de l’opposition pour se présenter. Il n’en reste pas moins un opposant au pouvoir en place, qui était arrivé en deuxième position lors de la dernière présidentielle. En attendant le scrutin prévu au mois de juin, l’opposition entend rester unie pour réclamer plus de transparence dans le processus électoral.
Toutefois, à quelques mois de l’élection présidentielle, le gouvernement mauritanien a réduit le nombre considérable de partis politiques que regorgeait le pays. En effet, dans le paysage politique, l’Etat a gommé les trois quarts des formations, jugées insuffisamment représentatives, sur la centaine que compte le pays. «Sont dissous de plein droit les partis politiques ayant présenté des candidats aux élections municipales de 2013 et 2018 et qui ont obtenu moins de 1 % des suffrages exprimés au premier tour de ces élections ou qui se sont abstenus de participer à ces deux consultations», indique un arrêté du ministère de l’Intérieur.
Cette décision est fondé sur la loi de 2012, complétée en 2018, conçue pour limiter le nombre de partis politiques et permettre un financement adéquats à leurs activités électorales suivant leur poids politique, cette décision de dissolution concerne 76 formations, n’en laissant que 28 en activités, selon la même source. A en croire la Voa, la mesure ne concerne pas les principaux acteurs de la vie politique, en pleins préparatifs pour la présidentielle qui doit avoir lieu avant le 30 juin mais dont la date n’a pas encore été fixée. Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (Upr), a choisi le week-end dernier comme candidat le ministre de la Défense, l’ex-général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, un proche de l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz.
M. Aziz, qui selon la Constitution n’a pas le droit de briguer un troisième mandat, pourrait continuer à peser sur la vie politique, comme il en exprimé la volonté, en reprenant la direction de l’Upr après le scrutin, un responsable du parti majoritaire lors du congrès d’approbation de la candidature de M. Ould Ghazouani.
L’opposition avance pour sa part en ordre dispersé. Alors que le député et militant antiesclavagiste Biram Ould Dah Abeid a déjà affiché sa volonté d’être candidat, les pourparlers en cours au sein du reste de l’opposition pour dégager une candidature unique semblent dans l’impasse.
Walfnet