En Mauritanie, le défilé du 28 novembre, fête de l’Indépendance, aura lieu dans la ville de Néma en présence du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Dans la même région, vient de se terminer le Festival des villes anciennes, qui s’est tenu cette année dans la petite localité historique de Oualata. Si aucun acte de terrorisme n’a été perpétré dans cette région proche du Mali depuis une dizaine d’années, les touristes occidentaux sont rares à s’aventurer jusque-là. Les autorités mauritaniennes, elles, assurent que tout a été mis en œuvre pour sécuriser les frontières du pays, mais la situation reste fragile.
Oualata, on la surnomme « la petite sœur de Tombouctou ». D’ordinaire si calme, elle a vécu cette semaine au rythme du festival. Les ornements des portes de l’ancienne cité caravanière viennent d’être repeints, figures géométriques blanches sur ses murs bruns, Oualata s’est faite plus belle pour accueillir ses invités de marque.
Mohamed Adnan Beyrouk est le président de ce festival : « Les villes anciennes pour nous, c’est toute notre histoire, c’est notre patrimoine, c’est notre identité commune. Chaque année, le festival reçoit plusieurs milliers de visiteurs ».
Un appel aux touristes
Pas de touristes occidentaux dans les ruelles ensablées de Oualata, mais si certains voyagistes ont de nouveau inscrit la visite à leur catalogue. Les Mauritaniens, eux, se sentent en sécurité. Ils sont venus de toute la région. Oualata est en zone dite « à régime spécial », sous surveillance étroite des militaires mauritaniens.
« Effectivement, nous sommes dans l’extrême sud-est. Il y a dix ans, c’était une ville quasiment abandonnée parce qu’il a eu en fait ce développement un peu catastrophique du terrorisme dans la sous-région. La Mauritanie il y a dix ans était un pays aux frontières extrêmement poreuses, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Je crois que ce festival a été une aubaine pour ces vieilles citées. Notre pays est sécure et nous en sommes fiers », explique Mohamed Mahmoud Ne, le directeur de l’Office national du tourisme.
Vers deux heures du matin, la musique s’arrête. Mais les hommes de la garde nationale, stationnés dans le fort colonial qui surplombe la ville, gardent un œil sur la cité endormie.
RFI