« Nous en appelons à la mobilisation de toutes les forces patriotiques pour mettre fin à cette situation qui menace dangereusement l’avenir et les perspectives de développement de notre pays. Debout nous combattrons ce régime au prix de notre sang et de notre vie. Il y va du devenir de la Nation. » Une déclaration du secrétariat exécutif du Grand Parti hier mardi 04 septembre lors d’une énième marche de l’opposition. Une opposition qui, une fois de plus à travers le F.R.N (front démocratique et social de résistance national) n’a pas renoncé à son sit-in prévu à la place Washington, malgré l’interdiction de la marche par le préfet de Dakar M. Alioune Badara Samb. Et comme toujours, cela s’est terminé par l’intervention des forces de l’ordre pour y mettre fin. Des jets de pierres, des grenades lacrymogènes paralysant par l’occasion le commerce et le trafic autour du marché sandaga, plusieurs membres de l’opposition dont Mamadou Diop Decroix et Oumar Sarr arrêtés puis, libérés. Ce qui constitue une source de motivation pour le Grand Parti qui s’insurge « Trop c’est trop. Nous n’allons pas accepter l’inacceptable. Désormais, nous allons, jour après jour, semaine après semaine marcher et défendre la République et les valeurs cardinales de notre pays »
Toutefois malgré les multiples sorties de ses opposants, le gouvernement Sall n’en démord pas et continue d’ignorer ses mots, c’est à se demander si vraiment l’opposition est prise au sérieux par le palais ou si encore elle peut inquiéter le pouvoir en place. Car selon une récente sortie du Président de la République « mise à part les multiples sorties médiatiques dénigrant à l’occasion le gouvernement ; l’opposition semble n’avoir aucun projet pour ce pays et ne vise que le palais ». Ce palais qui toujours selon le Président Sall « perturbe le sommeil des opposants qui, ne passe un jour sans monter au créneau que ce soit dans les radios ; les télés ou encore sur la toile pour, le taxer de « dictateur et d’incompétent » ou de remettre en cause une quelconque institution de la République. D’où la mise en garde contre tout individu qui désormais s’en prendrait aux magistrats. Une mise en garde qui, n’a vraisemblablement pas fait échos. Car dans la foulée de cette marche réprimée par les forces de l’ordre l’opposition a tenu à réitérer ces propos « Une fois de plus, le président Macky Sall et son gouvernement viennent d’administrer la preuve du caractère dictatorial de leur régime et leur volonté manifeste de réprimer avec violence toute tentative d’expression de la vitalité démocratique de notre pays »