Les bombes lacrymogènes ont encore tonné à la Médina. La police a réprimé la marche initiée par quelques leaders de la Coalition Mànkoo taxawu Sénégal pour célébrer leur victoire aux élections législatives.
Cette intervention musclée de la police a freiné la progression des militants qui avaient à leur tête Barthélemy Dias, le maire de Mermoz-Sacré coeur, et Bamba Fall, l’édile de la Médina. Dispersée à coups de grenades lacrymogènes, la masse humaine, forte de plusieurs centaines de militants, s’est retranchée dans les locaux du Centre d’État civil de la Médina qui jouxte le marché de Tilène. Un immeuble vite quadrillé par les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi).
C’est donc dans la cour de ce centre que les maires Barthélemy Dias (Mermoz-Sacré-Cœur), Bamba Fall (Médina), Cheikh Guèye (Dieuppeul-Derklé) et Babacar Mbengue (Yarakh) ont pu faire leurs déclarations. Barthélemy Dias et ses collègues ont alors annoncé leur volonté d’organiser une série de manifestations dans les 18 autres communes d’arrondissement que compte la ville de Dakar. Il a dénoncé le vote par ordre de mission de plus de 1.000 personnes dans sa commune. Ce qui est, selon lui, un vol qui ne dit pas son nom.
Il faut noter qu’au début, comme à la fin de ce rassemblement, la police a chargé les jeunes qui s’étaient rassemblés dans les environs de la mairie de la Médina. Les policiers y ont largué des bombes asphyxiantes. Barth et Cie ont alors pris place à bord d’un véhicule vers une destination inconnue.