Au Mali, dans le cadre du processus « DDR », désarmement, démobilisation et réinsertion, un peu plus d’un millier de combattants, proche de Bamako et de l’ex-rébellion, ont déjà déposé leurs armes dans trois localités du nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal). Mais près de 200 autres combattants, issus de groupes non-signataires de l’accord pour la paix, rongent leur frein à l’entrée de Kidal. Les ex-rebelles qui contrôlent la ville refusent, pour le moment, de leur donner le feu vert. La mission de l’ONU au Mali n’approuve pas.
L’ex-rébellion, qui contrôle toujours la ville de Kidal, refuse pour le moment de les recevoir. Et les presque 200 combattants des mouvements armés non-signataires de l’accord de paix, mais intégrés dans le processus de désarmement, ont été obligé de rebrousser chemin. Ils attendent qu’une solution soit trouvée.
La Minusma courroucée
Ces combattants parlent ouvertement de violation de l’accord de paix et demandent l’intervention de la mission de l’ONU au Mali. Courroucée, la Minusma a écrit à la coordination des Mouvements de l’Azawad, CMA, l’ex-rébellion, dont la réponse a été rendue publique ce lundi. La CMA découvre avec surprise la correspondance du chef des forces de la Minusma, affirme le communiqué qui poursuit, « l’accord de paix précise que seuls les combattants originaires de Kidal pourront fouler le sol de la ville dans le cadre du DDR, désarmement, démobilisation et réinsertion ».
Concertation constructive
Or, pour la CMA, aucun élément du bataillon bloqué aux portes de Kidal n’est originaire de la région du même nom. Alors blocage total ? Non, pour le moment. Surtout que sur ce dossier, les ex-rebelles affirment préférer la concertation constructive au détriment d’une polémique stérile.
RFI