Au Mali, première étape vers le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) des anciens combattants. Les premiers concernés sont les éléments du Mécanisme opérationnel conjoint (MOC), ces bataillons mixtes composés de groupes signataires de l’accord et des forces armées maliennes. Ces combattants du MOC devraient donc d’abord déposer leurs armes pour ensuite suivre un processus de DDR accéléré, qui prendra fin le 30 novembre. Le MOC devra ensuite sécuriser l’ensemble du processus pour tous. A ce jour, 36 000 anciens combattants sont inscrits sur les listes du DDR. Mais les lancements sont timides et laborieux.
Au camp de la police de Gao, la cérémonie démarre plusieurs heures après l’horaire prévu. Ce mardi, c’est pourtant le lancement officiel de la première étape du DDR (démobilisation, désarmement, réinsertion) des anciens combattants.
Encore quelques blocages
Après plus de trois ans de retard, selon l’accord de paix signé en 2015, il demeure encore quelques blocages, reconnaît Ilad ag Mohammed, porte-parole du groupe armé, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) : « Certains pensent que pour des petits détails, on risque de les exclure. Ou certains pensent que peut-être que leur grade ne sera pas accepté. Il y a des questionnements. Sincèrement, il n’y a pas eu beaucoup de communication pour les rassurer. Au niveau de l’état-major également, beaucoup pensent que leur grade ne sera pas accepté. Là, c’est des questions. Le ministre chargé de la mise en œuvre de l’accord a donné des assurances comme quoi c’est des questions qu’on va rapidement dépasser ».
L’objectif de ce DDR accéléré est à terme d’intégrer 1 600 anciens combattants des bataillons mixtes, que l’on appelle le MOC, dans les forces de défense et de sécurité maliennes. Sauf qu’aujourd’hui, sont présents dans ces bataillons mixtes seulement la moitié des effectifs. Samba Tall, directeur du DDR au sein de la mission des Nations unies assure que les objectifs seront remplis : « Techniquement, c’est réaliste parce que sur chaque site, vous avez à peu près un peu moins de 600 personnes à raison de 50 personnes par jour. Nous devrions tenir les délais ».
Enregistrement dès ce mercredi
Cinquante anciens combattants sont donc attendus chaque jour jusqu’au 30 novembre, date officielle de la fin de ce DDR accéléré. L’enregistrement devrait commencer ce mercredi.
RFI