Au Mali, la junte appelle à la levée des sanctions imposées par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ce mardi, le colonel Assimi Goita a pressé ses voisins d’Afrique de l’Ouest à lever l’embargo en place depuis le putsch contre le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
Le chef de la junte a également plaidé pour une réouverture des frontières avec ses voisins et réitéré son soutien aux forces françaises de l’Opération Barkhane et de l’ONU face aux djihadistes.
“Le message à l’endroit du peuple malien est un message d’union sacrée autour du Mali et je demande à la population malienne de soutenir les forces armées de défense et de sécurité. Et c’est l’occasion pour moi aujourd’hui de les féliciter et de les encourager pour tous les efforts qu’elles déploient pour ramener la sécurité et la paix au Mali. Et je demande aussi à la population malienne de soutenir nos forces partenaires telles que la force Barkhane, la MINUSMA et la force Takuba.”
Crise politique
A l’aune de ses 60 ans d’indépendance, le Mali est embourbé dans une crise politique depuis le coup d’Etat du 18 août. Le médiateur de la CEDEAO, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mercredi alors que la junte a désigné le colonel major Bah Ndaw comme président de transition. L’organisation régionale avait pour sa part exigé une transition dirigée par des civils avant toute levée de sanctions
Ex-ministre de la défense d’Ibrahim Boubacar Keita, le colonel Bah Ndaw devrait prêter serment ce vendredi. Il lui appartiendra de nommer un Premier ministre, dont le nom n’est pas encore connu, en vertu d’une charte retenue par la junte. Le comité mis en place par la junte a désigné, outre le président de la transition, un vice-président, investi d’importantes prérogatives en matière de sécurité, qui n’est autre que le colonel Goïta.