Environ 80 % des patients hospitalisés au service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Fann ne disposent pas de prise en charge, a indiqué vendredi à Dakar le docteur Louise Fortes Deguenonvo. «Nous hospitalisons environ 1 000 patients tous les ans (…) et la majorité, à peu près 80 % des patients qui viennent au service des maladies infectieuses le plus souvent, n’a pas de prise en charge médicale», a-t-elle dit. Dr Deguenonvo s’exprimait au nom du chef du service des maladies infectieuses du Chu de Fann à l’occasion d’une cérémonie de remise de don d’une tonne de riz par le Rotary club Dakar horizon, informe l’Aps.
Selon elle, «ces patients qui ne travaillent ni dans une structure de l’Etat ni dans une structure privée se prennent en charge sur le plan médical et nutritionnel lorsqu’ils sont hospitalisés au service». «Le plus souvent, nous recevons des patients qui sont dénutris et qui, sur le plan nutritionnel, ont besoin d’un soutien», a dit Dr Deguenonvo, soutenant que «ce don permettra de préparer des bouillies enrichies qui vont participer à l’amélioration du statut nutritionnel de nos patients».
Le service social a pour entre autres objectifs d’«appuyer les patients sur le plan nutritionnel, car le seul soutien de l’administration de l’hôpital au service des maladies infectieuses ne suffit pas», a relevé Dr Fortes Deguenonvo.
«La prise en charge d’une pathologie n’est pas uniquement médicale (…), car imaginez-vous, avec 1 000 patients ou même 500 à prendre en charge, il nous faut trouver d’autres partenaires», a-t-elle soutenu. Elle a par ailleurs souligné que les quatre principales maladies infectieuses diagnostiquées dans son service sont la tuberculose, le tétanos, le Vih et les cas de paludisme grave.
Pour sa part, la présidente du Rotary club Dakar horizon, Christine Holtzbauer, a estimé que «ce don va tenir un an». Elle a souligné qu’à travers ce geste, il s’agit d’«établir un partenariat assez régulier avec le service des maladies infectieuses» destiné à contribuer à l’amélioration des conditions des patients.
Source;lequotidien.sn