Mesurer en quelques secondes le niveau sonore près de chez nous, la qualité de l’eau du robinet ou la quantité de pesticides qui nous entoure. Un an après sa création à Lyon, la start-up Meersens s’apprête à lancer, courant novembre sur iOS et début décembre sur Android, une application gratuite permettant de tester son environnement immédiat.
« C’est le Waze de la santé », résume Julie Fessy, en charge du marketing au sein de la société présente cette semaine au Web Summit de Lisbonne, plus grand salon Tech d’Europe. « L’application mobile mCheck permet, grâce à l’open data, de tester, d’identifier et de mieux appréhender les risques environnementaux pouvant impacter notre santé dans le monde entier », ajoute-t-elle. L’usager bénéficiera ainsi de multiples données pour évaluer la qualité de l’air, les UV, les ondes.
Mieux, en scannant un produit, quel qu’il soit (alimentaire, hygiène, ménager…), chacun pourra vérifier sa qualité sanitaire. « Cela permet par exemple d’avoir des données sur les allergènes éventuels présents dans le produit, comme le gluten ou le sulfite et de savoir si la marchandise scannée a fait l’objet d’un rappel de produit », ajoute Julie Fessy.
Les usagers invités à devenir des lanceurs d’alertes
Participative, l’appli invite également chacun à jouer le rôle de lanceur d’alerte. « Si la rue dans laquelle vous vous trouvez vous semble bruyante, vous pourrez alerter les autres usagers », illustre la jeune femme.
Dès le mois de janvier, l’entreprise fondée par Morane Rey-Huet et Louis Stockreisser, franchira un nouveau cap en commercialisant un boîtier connecté destiné aux particuliers. Imaginée en complément de l’appli mobile, cette innovation, baptisée mBox, sera composée de trois cartouches interchangeables. Chacun de ces biocapteurs permettra de tester, avec encore plus de précision, un risque en particulier.
« Au lancement de cette box, début 2019 lors du salon international de l’innovation de Las Vegas auquel nous participons, trois biocapteurs seront disponibles pour mesurer avec une grande exactitude la qualité de l’air, le bruit et les ondes nous entourant », ajoute la responsable marketing. Très vite, d’autres capteurs devraient compléter la gamme pour évaluer la qualité de l’eau dans les logements, les pesticides ou encore les perturbateurs endocriniens. Après l’analyse, Meersens propose des solutions pour limiter les risques au quotidien.
Pour s’offrir ce boîtier connecté, il faudra débourser une centaine d’euros pour la mBox. Chaque biocapteur sera vendu entre 1 et 30 euros selon le risque mesuré. Grâce à ses innovations, la toute jeune start-up lyonnaise, lauréate Objets connectés du trophée de la E-Santé 2018, vise un chiffre d’affaires de 300.000 euros en 2019 et les 4 millions d’euros à l’horizon 2021.
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