Adel Abdel Mahdi, qui dirige depuis un an le gouvernement d’un des pays les plus riches en pétrole du monde, mais aussi l’un des plus corrompus, doit encore transformer son annonce en acte, mais pour la rue, sa démission ne suffira pas.
« On continue le mouvement, la démission d’Adel Abdel Mahdi n’est que la première étape, il faudra ensuite limoger et juger tous les corrompus », a lancé à l’AFP un protestataire à Diwaniya.
Dans cette cité du Sud, les manifestants sont à nouveau descendus par milliers dans la rue pour réclamer « la chute du régime », comme à al-Hilla et Kout, après avoir reçu un soutien de poids du grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d’Irak, qui a appelé le Parlement à remplacer le gouvernement de M. Abdel Mahdi.
A Nassiriya, à feu et à sang avec des tirs à l’arme automatique des forces de sécurité et des QG de la police incendiés par les manifestants ces derniers jours, une épaisse fumée noire s’élève le matin au-dessus des ponts.
Des manifestants ont brûlé des pneus en travers de ces ouvrages enjambant l’Euphrate dans la ville qui borde les ruines de l’antique Ur. Des centaines d’autres se pressent sur une place du centre-ville.