Les Etats-Unis ne verseront pas « un seul dollar » pour la reconstruction de la Syrie tant que des forces iraniennes ou soutenues par Téhéran seront présentes dans ce pays, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. L’Iran est en effet l’un des principaux soutiens politique et militaire du régime de Bachar el-Assad. Les propos du secrétaire d’Etat américain précisent ainsi encore un peu plus la priorité de l’administration Trump dans la région : lutter contre l’Iran.
«Le conflit en Syrie est à un tournant», estime Mike Pompeo selon lequel le régime de Bachar el-Assad a renforcé son contrôle sur le terrain grâce au soutien de la Russie et de l’Iran. Le chef de la diplomatie américaine note par ailleurs que le groupe Etat Islamique est extrêmement affaibli. Sa défaite reste « le premier objectif » des Etats-Unis en Syrie, « mais pas le seul », explique Mike Pompeo.
Washington veut une transition politique
Sous l’administration Trump, Washington continue de demander une transition politique en Syrie. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la France, l’ont réaffirmé le mois dernier à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU. Mais la priorité anti-iranienne des Etats-Uniss’exprime désormais clairement dans la stratégie américaine en Syrie. Pour les responsables américains, les forces iraniennes et les milices chiites soutenues par Téhéran doivent quitter le territoire syrien tant que cette présence militaire de l’Iran sera avérée, les Etats-Unis refuseront de participer à la reconstruction de la Syrie.
Les soldats américains restent
Le mois dernier déjà, Washington avait annoncé que ses soldats resteraient dans le pays aussi longtemps que des forces iraniennes y seraient déployées.
RFI