Le tabagisme passif avant même la naissance augmente le risque respiratoire à l’âge adulte

PARIS (AFP) – 

 Le tabagisme passif dès l’enfance, y compris in utero, augmente le risque de contracter des années plus tard une BPCO (Broncho pneumopathie chronique obstructive), maladie méconnue mais qui tue 17.000 personnes par an en France, préviennent des spécialistes des affections respiratoires.

« Un enfant victime de tabagisme passif risque de voir ses capacités respiratoires altérées à l’âge adulte », préviennent dans un communiqué plusieurs institutions spécialisées, dont la Fondation du souffle, la Société de pneumologie de langue française ou la Fédération française de pneumologie.

Une journée mondiale a été consacrée mercredi à cette maladie, qui concerne 2,5 à 3 millions de personnes en France.

« Jusqu’à une période récente, on ne pensait à la BPCO que chez des adultes d’âge mûr. Désormais, on sait que la maladie peut trouver ses racines dans l’enfance », souligne le professeur Ralph Epaud, responsable du Centre des maladies respiratoires rares et chef de service de pédiatrie du Centre hospitalier intercommunal de Créteil, cité dans le communiqué.

Des disparités existent selon les sexes, indique le communiqué en s’appuyant sur plusieurs études: « Une femme sera plus affectée par la maladie lors d’une exposition au tabac dans la période pré-natale, alors qu’un homme sera plus vulnérable dans le cas d’une exposition post-natale ».

Outre le tabagisme passif, l’asthme sévère et les infections respiratoires pendant l’enfance représentent aussi des facteurs de risque de développer une BPCO.

« Ce qui pose question, c’est le suivi de ces enfants +à risque+ », selon le professeur Epaud.

« La plupart d’entre eux sortent des radars de contrôle passé un certain âge, pour réapparaître bien des années plus tard, vers 40 ou 50 ans, avec des lésions parfois importantes qui auraient pu être anticipées », ajoute-t-il.

La BPCO est une maladie chronique des bronches, qui se traduit par une obstruction permanente des voies aériennes. Ses principaux symptômes sont l’essoufflement, la toux, les crachats fréquents.

« La méconnaissance de la BPCO constitue une des raisons de son diagnostic souvent tardif », note le communiqué, selon qui « diagnostiquer une BPCO est important car des solutions thérapeutiques existent » (sevrage tabagique, traitements inhalés ou « réhabilitation respiratoire », c’est-à-dire une prise en charge globale articulée autour d’un réentraînement à l’effort).

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