Le recyclage mieux portant en France s’inquiète des tensions commerciales

Ferrailles et autres métaux, bois ou papier. Les matières secondaires issues du recyclage des déchets se portent mieux en France, les statistiques toutes récentes pour 2017 le confirment. Mais la filière subit malgré tout l’impact des tensions commerciales.

Après trois ans de crise, le secteur du recyclage s’est redressé en France. L’an dernier avec la reprise de l’économie et donc des activités industrielles, le volume de déchets s’est accru : davantage de ferraille et de métaux non ferreux, mais aussi de vieux textiles, de bois, de palettes usagées, ou de matériaux de construction. Tout naturellement la collecte de ces déchets par les entreprises spécialisées s’est accrue, de 2%, pour atteindre 105 millions de tonnes selon Federec, la Fédération des entreprises du recyclage.

Le chiffre d’affaires de la filière a progressé encore plus nettement, +6%, il atteint 9 milliards d’euros. Le prix plus élevé des matières premières a fatalement fait monter celui des matières secondaires issues du traitement des déchets.

Le recyclage a de ce fait créé des emplois en France.

6% de plus, on atteint 28 000 emplois dans la filière, certaines sociétés ont même du mal à recruter des chauffeurs, des électromécaniciens ou des conducteurs d’engins. Les entreprises du recyclage ont aussi investi davantage dans de nouveaux locaux ou des machines, au total un demi-million d’euros, même si le nombre de sites a chuté, du fait de la concentration des entreprises, un héritage de la crise.

Aujourd’hui ces entreprises vont mieux mais elles subissent les retombées de la guerre commerciale menée par Donald Trump….

En réaction aux taxes américaines, la Chine a imposé ses propres taxes aux déchets américains de métaux non ferreux, dont l’aluminium. Ces déchets américains reviennent en Europe, les entreprises françaises de recyclage n’arrivent plus à placer leurs propres déchets, dont les prix chutent.

Autre crainte, la France envisage d’imposer une collecte gratuite des déchets du bâtiment pour augmenter les volumes. « Une fausse bonne idée », estime le président de Federec, elle risque de décourager le tri alors que « la filière était autonome et marchait bien ». Enfin la proposition norvégienne de réformer la Convention de Bâle, pour préserver l’univers marin des plastiques, reviendrait selon les recycleurs à rendre très difficile les exportations de PET recyclé et de paillettes de plastique recyclées entre la France et la Belgique.

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