Recordman du monde du marathon, le Kényan Eliud Kipchoge a reçu, mardi à Monaco, le prix d’athlète masculin de l’année par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).
Le Français Kévin Mayer, qui a battu le record du monde du décathlon, a été coiffé sur le poteau du titre d’athlète de l’année par le Kényan Eliud Kipchoge, celui-là même qui a réalisé le chrono phénoménal de 2 h 1 min 39 s lors du marathon de Berlin en septembre dernier.
Un parcours exemplaire
Kipchoge a atteint avec ce record le sommet d’une carrière riche en titres, débutée par un titre de champion du monde du 5 000 m en 2003 à Paris, où il avait dominé à 18 ans deux légendes de la piste, le Marocain Hicham El Guerrouj et l’Ethiopien Kenenisa Bekele. Viennent ensuite notamment deux médailles mondiales et trois olympiques : bronze en 2004 sur 5 000 m, argent en 2008 sur la même distance, puis or en 2016 sur marathon, distance sur laquelle il est invaincu depuis 2013. Il faut dire qu’Eliud Kipchoge s’est forgé un palmarès unique sur les plus grands marathons du monde : Londres (3 fois vainqueur), Berlin (3 fois) et Chicago (1 fois). « La quantité de travail que cela représente, ce sont les secondes, les minutes, les heures, les jours, les semaines, les mois d’entraînement et de préparation », a-t-il commenté après la cérémonie.
Le record du marathon : encore et encore
Kipchoge, 34 ans, est entraîné depuis plus de 15 ans par son « idole », selon ses mots, l’ex-athlète kényan Patrick Sang (vice-champion olympique de 3 000 m steeple en 1992). Kipchoge a aussi tenté l’expérience d’un marathon non officiel en moins de deux heures en mai 2017. Sur le parcours automobile de Monza (Italie), dans des conditions « idéales » – des lièvres frais qui se relaient constamment, protection du vent, trajectoire parfaite -, il avait réalisé 2 heures et 25 secondes. « Le projet Breaking 2 était une préparation parfaite. Après cette tentative, je suis devenu très confiant en mes capacités à battre le record du monde. Cela m’a motivé », a-t-il jugé. Dans la perspective des JO de Tokyo en 2020, il cherchera à conserver son titre olympique. Pour compléter l’information sur ce prix d’athlète de l’année. Chez les femmes, la triple sauteuse colombienne Caterine Ibarguen a remporté le prix.