Des milliers de personnes se sont ruées sur les denrées alimentaires, bravant les cordons de sécurité.
La scène se déroule dans le quartier pauvre de Kibera. La police selon des témoins aurait fait iusage de gaz lacrymogène blessant plusieurs personnes.
“Les personnes qui ont été blessées ici sont si nombreuses qu’on ne peut même pas les compter. Des femmes ainsi que des enfants ont été blessés. Il y avait une femme avec des jumeaux, elle a été blessée et même maintenant elle cherche ses jumeaux. Beaucoup de personnes ont été blessées, mais c’est juste de la nourriture que nous sommes venus chercher, parce que nous mourons de faim”, témoigne Evelyn Kemunto, résidente de Kibera.
Les habitants de Kibera ont forcé une porte pour avoir la possibilité de s’approvisionner afin de nourrir leurs familles en cette période de confinement.
Les restrictions imposées par le COVID-19 privent de nombreux kenyans de leurs sources de revenus.
Kibera compte plus de 500 000 âmes et beaucoup d’entre elles vivent avec moins de quelques dollars par jour.
Une population, composée principalement de travailleurs du secteur informels, sans épargne. Des journaliers qui gagnaient leur pain au quotidien.