Les chefs d’Etats de la Cedeao devront changer de fusil d’épaule. Car Yayah Jammeh, le président gambien sortant reste ferme sur sa position. Il n’entend pas du tout rendre le pouvoir.
«Je ne suis pas un lâche »
Face à la pression de la Cedeao qui, dans sa dernière conférence des chefs d’Etat lui avait demandé de quitter le pouvoir, Jammeh réplique : «Déjà, la réunion de la Cedeao était une formalité. Avant ils sont venus, ils avaient déjà dit que je dois démissionner. Je ne vais pas démissionner», a martelé le dictateur, rapporte Reuters. Jammeh, qui ne semble pas craindre les mises en gardes de l’organisation régionale, avertit les dirigeants de la Cedeao: «Je ne suis pas un lâche. Mes droits ne peuvent ni être violés ni être intimidés. Ceci est ma position. Personne ne peut me priver de cette victoire à l’exception du Dieu Tout-Puissant (…)», a-t-il déclaré.
«Je condamne l’intervention de la Cedeao»
Pour Jammeh, les dirigeants de la Cedeao perdent leur temps. Ils veulent qu’il rende le tablier, ce qu’il ne fera pas. Et ce, même s’ils venaient tous à la cérémonie de prestation de serment de Barrow: «Je condamne l’intervention de la Cedeao dans les affaires internes de notre pays en tant qu’Etat souverain. C’est une violation du principe cardinal de la constitution de notre pays. La Cedeao a déclaré, le 19 Janvier 2017, qu’elle va envoyer ses chefs d’État en Gambie pour assister à la cérémonie de prestation de serment, pour me forcer de quitter, ce qui ne se produira pas», a ajouté M. Jammeh.