Un jeune professeur congolais a été tué à coup de pierres et de briques par trois hommes à New Delhi, dans un pays où les Africains sont fréquemment victimes d’attaques racistes, a-t-on appris samedi auprès de la police indienne.
Vendredi soir après une querelle au sujet d’une course en rickshaw, les trois agresseurs ont pourchassé le professeur de 23 ans originaire de la République démocratique du Congo (RDC) dans le quartier huppé de Vasant Kunj, avant de le lapider. La victime est décédée à l’hôpital samedi matin, a précisé à l’AFP Ishwar Singh, le chef adjoint de la police du sud-ouest de la capitale indienne.
Le groupe a également frappé un voisin qui essayait de venir en aide au ressortissant congolais, a ajouté M. Singh.
« Un des agresseurs a été arrêté », a encore dit le policier, selon lequel une chasse à l’homme a été engagée pour retrouver les deux autres.
Selon lui, l’attaque n’avait aucune connotation raciale. Toutefois les attaques contre les ressortissants africains sont fréquentes en Inde, où ils subissent des discriminations raciales et le harcèlement des locaux.
La police rejette généralement l’intention raciste dans ce type d’agressions.
En 2013, un Nigérian avait été tué par une bande dans l’État de Goa, dans l’ouest du pays. Les acteurs politiques locaux avaient alors comparé les Africains à un « cancer » et réclamé l’expulsion de tous les Africains de l’État, tandis que les conseils municipaux avaient ordonné aux habitants de ne pas leur louer de logement.
Fin janvier, une foule avait attaqué une étudiante tanzanienne de 21 ans et ses amis, incendiant leur voiture, les frappant et arrachant le tee-shirt de la jeune femme. Ces violences intervenaient, semble-t-il, en représailles à un accident mortel impliquant un véhicule conduit par un Soudanais.
En 2014, un ministre de l’agglomération de Delhi n’avait pas hésité à mener personnellement une équipe de policiers dans un quartier populaire de la capitale, faisant irruption en pleine nuit chez des Africaines dénoncées par leurs voisins comme étant des prostituées.
Source:jeune afrique