L’incendie n’est toujours pas éteint dans le puits gaz à Ngadiaga, même si l’intensité des flammes a diminué. Sur place, les équipes d’Halliburton sont aux manettes, sous la surveillance des éléments de la gendarmerie sénégalaise qui font office de sécurité du périmètre. Pendant ce temps, les visites spontanées de personnalités politiques et de la société civile se poursuivent. Chacun y va de ses commentaires sur cet incendie qui perdure depuis bientôt un mois.
La coalition Jotna qui a effectué une visite sur les lieux tire déjà les leçons de ce qu’elle qualifie de mauvaises conditions d’exploitation des ressources du pays. Elle estime que les ressources naturelles et minières sont celles de la population. Mais c’est ce n’est pas le cas dans le Notto Gouye Diama qui abrite 16 puits de gaz.
« Depuis quelques jours, on se rend compte que le feu n’est pas éteint et que les populations ne sont pas protégées. Nous nous sommes approchés d’elles. Nous nous devions d’être présents aux côtés de ces populations pour constater ce qui se passe, mais aussi, alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les dangers que courent ces populations, puisque le feu est perpétuel et ce village ne bénéficie d’aucune aide de la part des autorités. Aujourd’hui, il appartient à l’Etat de sécuriser la vie des populations mais aussi, quand des ressources naturelles se trouvent à côté de leur village, je pense que ces personnes doivent bénéficier de ces retombées. L’équité dans la gestion des ressources naturelles est posée de façon accrue aujourd’hui. On a un exemple patent des disparités. Malheureusement l’Etat n’assiste pas les populations en danger », regrette Abdoulaye Niane, président de la coalition Jotna.
Cette organisation politique dit se faire du souci quant au danger éventuel qui guetterait ces populations locales.
« Le péril est là autour de nous. Le feu est à proximité, il n’y a pas de distance entre le foyer et les maisons. Le village ne bénéficie d’aucune aide ; c’est des gens qui ne peuvent plus traverser la zone qui brûle pour aller travailler. Ce sont les populations qui sont en train de payer le prix d’une mauvaise protection des conditions d’exploitation », condamne-t-il.
Rappelons qu’un des 16 puits de gaz de Fortesa Sénégal a pris feu le 19 décembre 2020 dans le Ngadiaga plus précisément dans le village Dieuleuk Peulh, commune de Notto Gouye Diama. L’incendie a provoqué la mort d’un ingénieur de nationalité canadienne qui a succombé à ses blessures.