Après des mois de suspicions, c’est désormais officiel : le président Alpha Condé sera candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. L’annonce a été faite ce lundi 31 août 2020 à travers un communiqué du RPG/Arc-en-ciel, le parti au pouvoir, à travers un communiqué lu ce soir sur la chaîne nationale (RTG)./strong>
Une demande de son parti RPG-arc-en-ciel
Selon le communiqué, chef de l’État guinéen Alpha Condé accède à la demande de son parti RPG-arc-en-ciel et ses alliés politiques qui l’ont appelé de tous les leurs vœux à briguer un mandat de plus (de trop pour ses détecteurs) à la tête de la Guinée. Au bout de ses deux qui quinquennats.
Faut-il rappeler qu’en vertu de la nouvelle constitution issue du référendum controversé du 22 mars dernier, le mandat présidentiel passe de cinq à 6 ans. Et au finish, ce serait le premier mandat de la quatrième République du locataire du Palais Sékhoutouréa.
Contestation contre un troisième mandat
La Constitution guinéenne limite le nombre de mandats à deux, mais l’adoption en début d’année d’une nouvelle loi fondamentale lors d’un référendum boycotté par l’opposition permet au président de remettre les compteurs à zéro, selon ses partisans.
Alpha Condé a à de nombreuses reprises critiqué la limitation à deux du nombre de mandats autorisés, la qualifiant d’injuste. Lancée mi-octobre par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), formé des principaux partis d’opposition et d’organisations de la société civile, la mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président, plusieurs fois réprimée, a fait des dizaines de morts parmi les manifestants.
Le chef d’État, ancien opposant historique, est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires dans cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest.