Résiliente parce que plus durable, agro-écologique parce que plus proche du bio, si vous ajoutez toutes ces envies du moment, les grands projets d’irrigation de la vallée du fleuve Sénégal, pour assurer, ne serait-ce qu’une partie de la sécurité alimentaire, vous vous dites qu’on a presque tout tenté au Sénégal pour aller vers une agriculture plus performante sans parvenir encore à tous les résultats annoncés par les gouvernements successifs depuis les indépendances. Or, au même moment où le pays s’engage sur ces nouvelles voies, avec une principalement orientée vers une réforme foncière destinée à améliorer les performances agricoles, le constat est qu’à ce jour, on n’a pas encore sensiblement réduit les besoins des populations en céréales. Et, il se greffe à cette grosse difficulté, la lourde dépendance du pays aux marchés agricoles internationaux du lait et de certains produits de consommation de luxe. Malgré les discours, l’agriculture est encore un métier à réinventer, ici comme ailleurs, autour de toutes ses filières pour faire face, dans un avenir proche, à la montée de la démographie.