Sur le plan agricole voilà qu’après les déclarations pompeuses du Ministre BALDE qui annonçait 1,8 millions de tonnes d’arachides récoltées ce que l’on constate c’est une aberration : taxes sur les graines exportées, obligation faite aux paysans de vendre leurs graines à 250F/Kg à l’Etat. Mais c’est quoi cette affaire ? Doit-on faire fi de la peine des paysans et surtout de leur difficulté à joindre les deux bouts à cause de leur unique production annuelle ? Quelle modèle économique propose ce gouvernement, est-ce une forme éculée de Marxisme Léninisme ou une forme mutante de libéralisme ? Comment pouvez vous nous faire croire qu’il y a 1.8 millions de tonnes sur notre sol alors que les 250 000 tonnes dont la Sonacos a besoin sont loin d’être atteintes à ce jour ? (Le PCA de la sonacos annonce qu’au 5 janvier seules 13 000 tonnes sont obtenues sur les 250 000 attendues !!!!). Arrêtez donc de jouer avec nos neurones et reconnaissez votre incapacité à développer ce secteur (parmi tant d’autres) : dites la VERITE des chiffres, ceux que les acteurs du secteur annoncent, peut-être… Je vais encore une fois, au nom du PAC proposer une solution évidente à nos yeux et qui limiterait les risques d’un échec encore plus cuisant de votre politique de tâtonnement. Vos 5.6% de croissance du PIB ne seront pas atteints mais au moins nous aurions un espoir de relance de notre consommation interne. La FAO nous a prévenus pour 2021 sur les risques de famine. Au regard de la situation actuelle du secteur arachidier (supposé réformé par le PAP1!), de la mainmise des OPS, de la situation de pauvreté endémique des paysans et des difficultés à faire fonctionner nos huileries dans un contexte de concurrence forte; vu les dépenses budgétaires inefficaces du secteur (subventions qui ne donnent pas de résultat en termes d’accroissement de la productivité agricole)
Nous proposons (formule adaptée de notre programme 3R pour le sous-secteur de l’arachide du programme des coopératives rurales et du RSV):
1- les huiliers peuvent assurer leur production annuelle en maîtrisant la production amont grâce à l’organisation des paysans volontaires en coopératives sous convention de production à prix et quantité fixés d’avance,
2- les coopératives ainsi montées bénéficient de terres en baux sur une superficie de 17 000 Ha soit 170 Km2 soit 13KmX13Km ainsi que d’un appui financier pour les investissements nécessaires (forages, machines agricoles, intrants, formation, montage technique et juridique) permettant une production variée et étalée sur 12 mois.
3 – Sur une base de 3T/Ha chaque exploitation du type produira 50 000T d’arachide. Il en faudra donc 5 du genre pour atteindre les besoins de la SONACOS. Les paysans accepteront des conditions de prix et de quantité car ils pourront produire le reste de l’année pour eux. Ils pourront à terme rembourser entierement l’Etat de son financement. Ils seront en contrepartie accompagnés par des techniciens agricoles pour affiner les méthode de production.
4 – l’Etat peut ensuite signer des conventions avec ces produtcteurs pour fournir des spéculations souhaitées ou même du fourrage pour l’élevage durant les périodes sèches de l’année
5 – les coopératives peuvent dès lors s’affranchir des intermédiaires OPS en ayant une meilleure maîtrise de la chaîne de valeur et surtout de leurs intrants (semences certifiées, angrais, etc.)
Ceci est une « petite » contribution à la résolution de ce qui semble être un casse-tête pour ce gouvernement.. Ne nous dites pas merci, celui de notre peuple suffit.
Bruno d’ERNEVILLE
Président du PAC