PARIS (AFP) –
« Il y a quelques jours », Google a répondu au courrier que Nicole Belloubet lui avait adressé, « pour [lui] expliquer le programme de déploiement du floutage », a-t-elle dit sur CNews.
« Ça a commencé », a ajouté la garde des Sceaux, sans toutefois préciser quelles prisons étaient concernées. Google, a-t-elle dit, la tiendra « au courant toutes les trois semaines de l’évolution de ce processus ».
La semaine dernière, Mme Belloubet avait dit avoir écrit au géant américain « pour demander qu’il y ait des mesures qui soient prises pour retirer ces établissements pénitentiaires » de ses services de cartographie. Elle avait jugé « pas normal que des établissements sécurisés comme nos prisons se retrouvent sur internet ».
Mais, mardi matin encore, la prison de Réau (Seine-et-Marne), d’où le braqueur multirécidiviste Redoine Faïd s’était évadé en hélicoptère le 1er juillet avant d’être arrêté trois mois plus tard, était toujours visible sur Google Maps.
Même chose pour Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), l’établissement ultra-sécurisé où Faïd est détenu à l’heure actuelle. En zoomant, on distingue les différentes bâtiments qui le composent, les terrains de football, les cours ou enceintes.
En revanche, d’autres prisons sont déjà floutées, comme celles des Baumettes à Marseille ou de Bois d’Arcy (Yvelines).
Réagissant aux propos de la ministre de la Justice la semaine dernière, un porte-parole de Google France, avait expliqué que Google Earth et Google Maps agrègent des images « qui proviennent de divers fournisseurs extérieurs, publics ou privés ».
« Dans la continuité » de ses échanges avec le gouvernement, Google France avait dit avoir transmis à ses fournisseurs « une liste de sites sensibles, en leur demandant de prendre les mesures nécessaires afin de nous transmettre des images conformes à la législation en vigueur dans les plus brefs délais