C’est l’un des comédiens les plus engagés à Hollywood. Acteur, réalisateur, militant des Droits de l’homme… Forcément on avait envie de savoir ce que George Clooney pensait du phénomène Donald Trump. Interrogé lors de la conférence de presse de « Money Monster », il n’a pas mâché ses mots.
« J’ai l’impression d’être en face du prochain président des Etats-Unis », a lâché, admiratif, un journaliste iranien en s’adressant à George Clooney lors de la conférence de presse de Money Monster, le thriller financier réalisé par Jodie Foster. Si le comédien incarne un pro de la finance, qui donne des conseils aux épargnants à la télé, c’est bel et bien une autre vedette du petit écran qui pourrait accéder à la Maison Blanche dans quelques mois.
Son nom ? Bien évidemment le milliardaire Donald Trump, star de téléréalité à ses heures perdues, en route pour l’investiture républicaine. Lorsqu’on interroge George Clooney sur son éventuelle accession à la plus haute marche du pouvoir, l’acteur réagit fermement, un sourire coin : « Il n’y aura pas de présidence Trump », assure-t-il, avant de préciser son propos.
« A force de vouloir faire de l’argent, les médias ont oublié d’informer »
« Il n’y aura pas de présidence Trump parce que la peur ne va pas diriger notre pays. La peur des musulmans, la peur des immigrés, la peur des femmes. » Naïf le père George ? Pour lui, en tout cas, les médias ont leur rôle dans le phénomène. « Trump est le résultat d’un système où il y a de plus en plus de chaînes qui filment un podium vide en disant ‘il va arriver’ plutôt que de prendre ces cinq minutes pour poser les bonnes questions. Comme par exemple la crise des réfugiés, qui est la pire chose au monde en ce moment. »
Money Monster, à sa manière, dénonce une époque où « le divertissement et l’information se mélangent » au détriment de cette dernière, insiste l’acteur. « Aujourd’hui un crétin dit aux gens comment placer leur argent à la télé, ils l’écoutent sans réfléchir et ils perdent tout sans que le type soit inquiété », déplore ce fils de journaliste pour qui les médias « à force de vouloir faire de l’argent, ont oublié d’informer. » C’est dit.
Source:Metronews