Fuites au Bac : Les enquêteurs fouillent l’Office du bac, Babou Diakham entendu sur place

À l’heure où nous écrivons ces lignes, ce jeudi 6 juillet, l’Office du bac est occupé par des éléments de la Section de recherches de la gendarmerie et son directeur, Babou Diakham, entendu sur place.

Selon des sources de Seneweb, les ordinateurs de l’Office du bac seront passés au peigne fin par les éléments de la plateforme numérique de la gendarmerie- les mêmes qui avaient en charge l’enquête sur le photomontage du chef de l’État- et toutes les personnes pouvant être impliquées dans les fuites au bac seront entendues.

« Le procureur de la République, qui s’est autosaisi, demande une enquête exhaustive et rapide, confie une source proche du dossier. Il a saisi la Section de recherches de la gendarmerie, qui a très vite lancé ses investigations. Le commandement de la gendarmerie prend cette affaire très sérieux. C’est pourquoi il a mis à la disposition de ses hommes tous les moyens nécessaires pour la conduite de cette enquête. »

Le chef du parquet a saisi la gendarmerie hier, mercredi 5 juillet. La mission : débusquer les auteurs et éventuels complices des fuites constatées au bac 2017. Les fraudes concernent, pour l’instant, les épreuves de Français et d’Histo-Géo. Celles-ci seront reprises lundi prochain.

En conférence de presse hier, le directeur de l’Office du bac a confié que l’enquête permettra de situer les responsabilités pénales et administratives. Dans la foulée, Babou Diakham a déclaré qu’il ne démissionnera pas de son poste, malgré les interpellations de ceux qui l’y invitent.

Selon un agent du ministère de l’Enseignement supérieur, qui s’est confié à Seneweb sous le couvert de l’anonymat, tout doit être mis en œuvre pour que les auteurs des fuites et leurs complices soient arrêtés et sanctionnés.

Il dit : « Il y va de la crédibilité de notre système éducatif. Les bacheliers qui souhaitent aller poursuivre leurs études à l’étranger risquent d’en payer les pots cassés. Les enseignants, les élèves, les parents d’élèves et tous les Sénégalais qui peuvent aider les enquêteurs doivent se manifester. C’est une affaire nationale. »

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