Le village de Simaal, dans le département de Fatick, produit depuis 2010 une partie de ses besoins annuels en riz, grâce à la diminution de la salinité de ses sols, a appris l’APS.
Des membres des groupements féminins du village en passant par les responsables de l’exploitation de la vallée rizicole de Simaal et les riziculteurs eux-mêmes, tous ont tenu à témoigner de cette évolution positive.
‘’Ceci, ont-ils, expliqué a été rendu possible grâce aux
interventions des techniciens de l’Institut national de pédologie (INP) dans la vallée rizicole de Simaal, qui ont permis de diminuer le niveau de salinité des sols de la vallée de Simaal.’’
‘’Ces interventions ont consisté en l’introduction dans les sols salés de la vallée de solutions à base de coques d’arachide et de phosphates naturels’’, a précisé Gora Faye, un jeune agro-pasteur du village de Simaal.
S’exprimant à l’occasion d’une visite de l’INP dans la vallée de Simaal, il a indiqué que cela a ‘’permis une régénération du couvert végétal, une augmentation des rendements rizicoles’’.
‘’Ces rendements ont atteint un niveau record entre 2010-2011, avec l’arrivée de l’INP ajoutée a une bonne pluviométrie. Lors de cette première année, on avait obtenu une récolte abondante en riz issu de la vallée qui a été consommé par les familles des riziculteurs sur une durée relative selon les familles’’, a ajouté M. Faye.
La porte-parole des groupements de femmes, Fatou Faye, précise que le riz cultivé dans la vallée est autoconsommé par les familles des riziculteurs. Il s’agit de les aider à diminuer leur dépendance par rapport au riz importé ou impropre à la consommation, comme c’est souvent le cas, a-t-elle ajouté.
‘’Conscients de cette situation, nous nous sommes réunis au sein de plusieurs groupements d’intérêt économique (GIE) pour retourner dans la vallée et reprendre la culture du riz, comme le pratiquaient nos ancêtres pour assurer leur consommation quotidienne’’, a-t-elle expliqué.
’’ À l’arrivée, dit-elle, avec le soutien technique de l’INP, les rendements à l’hectare du riz ont été améliorés. Mais, nous souhaitons un élargissement des périmètres traités grâce aux solutions à base de coques d’arachides et de phosphates naturels, pour augmenter les quantités de riz, aller vers une autosuffisance alimentaire en riz dans le village.’’
Elle souligne que les groupements souhaitent ‘’une augmentation de la quantité du phosphate naturel utilisé sur le site, des engrais, des semences, de l’urée, en quantité suffisante et un tracteur pour atteindre l’autosuffisance et augmenter les hectares exploités dans la vallée’’.
‘’Nous souhaitons poursuivre ce partenariat avec l’INP pour davantage diminuer le niveau de salinité de cette vallée’’, a de son côté insisté Gorgui Sarr, coordonnateur des activités rizicoles dans la vallée.
Selon M. Sarr, si l’INP poursuit cette expérience initiée depuis 2010 dans la vallée de Simaal, ce site agricole pourrait être, dans quelques années, un grenier alimentaire pour tout le village, voire pour la commune de Fimela.
Limitée par une digue anti-sel réalisée par le Projet d’appui
à la petite irrigation locale (PAPIL), la vallée de Simaal s’étend sur environ 1.600 hectares, dont seuls 90 sont récupérés et exploités par les populations, à la faveur d’une baisse de la salinité.
Le village de Simaal compte 3.500 habitants.
La mission de l’INP s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la salinisation des sols dans la région naturelle du Sine-Saloum. Elle était conduite par son directeur général, Mamadou Amadou Sow.
Source:APS
ça serait une bonne chose si chaque régions au Sénégal arrive à produire une partie de ses besoins en riz