GROUPE B. De nouveaux incidents ont éclaté hier à Marseille à la veille de l’entrée en lice de l’équipe de Wayne Rooney dans la compétition. Les forces de l’ordre ont encore dû intervenir.
Face aux mâtsdu Vieux-Port, un homme, torse nu, somnole en plein cagnard sur un poteau en métal. Il est rouge comme une pivoine. Derrière lui, on aperçoit une montagne de fûts vides, et encore derrière, des bannières à la croix de saint Georges, et des tatouages. Des dizaines et des dizaines de Three Lions. Sur les ventres, sur les mollets, sous les pieds, même. Quand les supporteurs anglais débarquent à Marseille, c’est un choc des cultures, et ça se voit. Parfois un peu trop, et un peu tôt.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, quarante-huit heures avant le match — classé à risques — opposant ce samedi soir l’Angleterre et la Russie au Vélodrome, et alors que l’Euro n’avait même pas débuté, des heurts ont éclaté quai de Rive-Neuve entre 200 Anglais et des Marseillais. Quatre policiers ont été légèrement blessés, deux hommes, un dans chaque camp, ont été interpellés.
Mais vendredi, sur les coups de 15 heures et au même endroit, la tension était retombée depuis longtemps. « Il faut bien qu’on donne une raison aux Français de nous détester », préférait plaisanter David. Le maillot rouge et blanc de Cheltenham sur le dos, l’écusson de sa sélection encré sur l’avant-bras, le trentenaire est arrivé en Provence jeudi après-midi, et n’a pas passé plus de quarante minutes dans sa chambre d’hôtel. Jeudi soir, il était sur le port. « Il y a peut-être des gars pas fins chez nous, mais là, nous n’avons pas cherché les problèmes », se défend-il. La veille, des jeunes de la ville invoquaient des insultes racistes et quelques comparaisons douteuses pour justifier leur colère.
Source:leparisien.fr