Lundi soir, les deux candidats à l’élection présidentielle américaine se sont affrontés durant 90 minutes sur un plateau télé. Un débat âpre, où chacun a tenté tour à tour de déstabiliser son rival. Et à ce petit jeu, la plupart des observateurs saluent une victoire de Hillary Clinton.
Ils étaient des millions à assister au débat derrière leur petit écran. Aux États-Unis, mais aussi dans le reste du monde, les téléspectateurs n’ont rien manqué de la joute oratoire entre la candidate démocrate, Hillary Clinton, et son rival républicain, Donald Trump, qui s’est déroulée lundi soir. 90 minutes d’affrontement rhétorique, pendant lesquelles politesse glacée, sourires parfois moqueurs et réflexions déstabilisantes ont rendu le débat âpre et disputé. Mais à la fin, de l’avis de bien des observateurs, c’est bien Hillary Clinton qui a dominé son adversaire.
Deux styles
A l’image de la campagne, ce débat avait tout d’une opposition de styles. D’un côté, l’ex-secrétaire d’État et Première dame américaine, qui a tenté de faire valoir sa pondération, son expérience de l’exercice du pouvoir et sa connaissance des dossiers internationaux, et de l’autre, le tonitruant milliardaire, qui a martelé ses slogans façonnés par des mois de meetings, valorisant ses succès d’entrepreneur et son énergie débordante.
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Mais les candidats à la Maison Blanche ont surtout mis l’accent sur les faiblesses de leur rival plus que sur leurs propres qualités. Malmené sur la politique économique et sur ses déclarations à l’époque de la crise des subprimes, Donald Trump a répliqué en accusant Hillary Clinton d’être à l’origine de la situation géopolitique chaotique au Moyen-Orient. À l’inverse, cette dernière a démoli le mythe du self-made-man dont Trump se réclame en rappelant que son père lui avait fourni 14 millions de dollars dans sa jeunesse. Un sacré coup de pouce pour construire un empire.
Encore un peu plus d’un mois de combat politique
À ce petit jeu-là, Hillary Clinton est apparue plus à son aise, tandis que Donald Trump s’est parfois enfermé dans des justifications peu claires ou un argumentaire plus limité. Comme à ce moment où il a expliqué que son « meilleur atout, et de loin » était « son caractère. » Réponse amusée de Hillary Clinton, qui roule des yeux : « Ouaouh ! » et rires de la salle. Cette première passe d’armes close, les deux candidats ont encore un peu plus d’un mois pour convaincre les électeurs américains et l’emporter début novembre prochain.
Source:jeuneafrique.com