La commémoration, ce lundi, du premier anniversaire du référendum d’autodétermination de la Catalogne a été marquée par des échauffourées entre la police et certains manifestants.
Tout avait commencé dans une ambiance familiale et détendue. A 18h30, place de Catalogne, les manifestants indépendantistes s’étaient réunis en nombre. Ils étaient 180 000 selon la police. Tous suivaient une tête de cortège d’anonymes qui acheminaient les urnes interdites du référendum de l’année dernière face aux portes du Parlement catalan.
Parmi les manifestants, Francisco Martinez voulait transmettre un message de paix : « Pour se souvenir de la lutte de tout un peuple, uni, peu importe son parti, et nous sommes venus aussi réclamer la libération des prisonniers politiques. »
Ambiance tendue
Mais une fois arrivés devant la Chambre catalane, l’ambiance s’est tendue. Une partie de manifestants, visages masqués, a commencé à siffler le président catalan, présent à la cérémonie et à scander « le peuple ordonne et le gouvernement obéit ».
Quelques instants après la fin de l’hommage, plusieurs centaines d’entre eux ont violemment affrontés la police aux portes du Parlement catalan. Pour Adria Alsina, le prédisent catalan Quim Torra est irresponsable : « Quand un président veut faire en même temps l’activiste et le président, ça ne marche pas. »
Plus tôt dans la matinée, Quim Torra avait incité les manifestants à « continuer la pression de la rue » mais il avait été copieusement sifflé par la foule qui lui reproche de ne pas braver l’autorité de l’Etat espagnol.
Référendum déclaré illégal
Le 1er octobre 2017, les indépendantistes catalans étaient parvenus à organiser un référendum, strictement interdit par Madrid et marqué par des violences de la police nationale venue empêcher le vote, dont les images avaient fait le tour du monde.
Selon les organisateurs de ce vote déclaré illégal, 2,3 millions d’électeurs, sur un total de 5,5 millions, y avaient participé et 90 % avaient dit « oui » à une république catalane indépendante.
RFI