ENTRETIEN avec… Oumou Sy, fondatrice du Metissacana, créatrice de mode, costumière : «A cause du Metissacana, on m’a menacée de mort, ainsi que mes enfants»

Elle fait partie des pionnières de l’Internet grand public au Sénégal, avec son fameux cybercafé Metissacana (voir Le Quotidien n°4058 d’hier jeudi 18). Mais Oumou Sy, qui était plus connue comme une grande créatrice de mode et couturière de dimension internationale, s’est aussi brûlée les ailes en voulant faire montre d’ingéniosité. Pour elle, ses déboires, aussi bien dans le monde digital que dans le secteur du show business, n’ont qu’un seul fondement, son adversité avec la Sonatel, sur laquelle les Français de France Télécom venaient de faire main basse, et qui tenait à avoir une situation de monopole dans le secteur de la téléphonie, du mobile et de l’Internet au Sénégal. Le Quotidien a revisité dans son édition d’hier la belle épopée du Metissacana, premier cybercafé et Fournisseur d’accès Internet du Sénégal et d’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, il revient sur les raisons de son échec relativement rapide. De la bouche même de sa fondatrice.

 

Oumou Sy est considérée aujourd’hui comme la première prestataire de service Internet de l’Afrique de l’Ouest grâce au restaurant-cybercafé, le Metissacana qui a fermé ses portes depuis 2001. Pouvez-vous revenir sur la création d’un réseau Internet en 1996 ? Quand j’ai terminé les cérémonies du Bicentenaire de la Révolution française, les Français m’ont offert un passeport que j’ai refusé, car c’était une injure. Ils se sont rendu compte que je travaillais bien dans mon pays, et l’ambassadeur de la France de l’époque voulait que je quitte mon pays. Et je lui ai dit qu’il me sous-estimait. Je préférais rester et investir dans mon pays. Alors, des amis m’ont proposé d’apporter Internet aux Sénégalais, et j’ai rétorqué que je ne pouvais le faire si les villageois ne pouvaient en bénéficier. Ils m’ont suggéré de créer un cybercafé pour permettre aux Sénégalais de découvrir l’Internet. J’ai accepté leur proposition, mais à la condition de le faire à ma manière. C’est-à-dire, en y incluant les villageois, surtout ceux qui ne savent ni lire, ni écrire, comme moi. Pour cela, j’ai trouvé des animateurs puis amené des formateurs de la Suisse, qui les ont formés pendant 8 mois. Et en 1996, on a ouvert Metissacana, qui fonc­­tionnait 24h sur 24. Durant 2 mois, j’ai passé des appels à la Sonatel pour savoir ce qui faisait fonctionner l’Internet dans les villages et on m’a répondu : le téléphone et l’électricité. J’ai acheté beaucoup de câbles téléphoniques, et je suis allée à la Soboa, j’y ai rencontré Tidiane Wone qui m’a prêté leur camion pour sillonner les villages, en faisant des démonstrations sur l’Internet, à travers un écran géant. L’Afrique avait déjà Internet, elle n’attendait qu’une personne pour le développer. Comment fonctionnait le Metissacana à sa création ? Il marchait à merveille, jusqu’au jour où la Sonatel a été rachetée par France Télécom, c’est à partir de ce moment que ces gens ont commencé à nous bloquer sur des bandes passantes. Qu’est ce qui s’est passé ? Il y avait 4 mégabits pour tout le pays. Les deux étaient pour la Sonatel, les deux autres pour la primature, la présidence et les autres providers, ce qui n’était pas normal. On s’est battus pour qu’on nous augmente nos bandes passantes, mais la Sonatel avait dit niet. La tension était devenue très forte. J’ai alors décidé d’aller en France pour nouer un partenariat avec Alcatel, qui m’a dit qu’il ne pouvait pas investir si le marché ne faisait pas 600 milliards. J’ai appelé Abdoulaye Wade, qui est mon ami, je lui ai posé le problème d’Alcatel. On a fait ensemble un dossier pour la connectivité rurale pour le Sénégal et la sous-région. Je n’ai pas eu de retour sur la suite du dossier. Par la suite, quelqu’un qui était proche du gouvernement- je ne veux pas citer son nom- est venu me menacer en me disant que si je continuais, on allait tuer mes enfants. Autant me taire alors, car je préfère mes enfants à l’Internet et au Metissacana. Vous aviez été menacée de mort ainsi que vos enfants à cause d’Internet et du Metissacana? Effectivement. Ils m’ont clairement dit que si je citais des noms, ils allaient s’en prendre à mes enfants. Ils ne se sont pas limités à la menace. Ils sont passés aux actes. Deux de mes enfants ont été renversés dans la rue, mais heureusement qu’ils n’ont eu que quelques égratignures. Ma fille, Dina, hospitalisée à l’hôpital Principal de Dakar pour des soins, a été victime d’une tentative de meurtre. Quelqu’un est venu se présenter en tant que médecin en salle d’opération, alors que c’était un bandit venu tuer ma fille. Il avait réussi à lui sectionner les ganglions. Elle a survécu grâce à Dieu. J’ai pris peur pour leur vie et j’ai fait tout mon possible pour les emmener à l’étranger. Il fallait que je reste muette, ne plus parler aux journalistes pour sauver nos vies. D’ailleurs, jusqu’à présent nous ne sommes pas à l’abri, parce que ce n’est pas encore fini. Vous menace-t-on toujours ? Non, ils ne me menacent plus, j’ai la paix et la tranquillité, personne ne me dit plus rien, on ne m’offense pas. Vous savez, le provider-mère du Metissacana a été vendu à France Télécom par l’Etat sénégalais. Et France télécom, c’est la France. Ce qui fait que je ne pouvais que fermer, car je n’avais plus de fournisseur. Je n’utilise même pas de puce orange. Ce sont mes ennemis. Sans Internet, le Metissacana attirait-t-il toujours autant de visiteurs ? L’endroit était devenu célèbre grâce à l’Internet. Donc, la fermeture du cybercafé a eu un impact négatif sur les activités de la boîte. Toutefois, j’ai continué à faire des défilés jusqu’à ce que l’on brûle le restaurant. Là, j’ai arrêté le grand restaurant, en conservant le petit resto qui se trouvait au rez-de-chaussée. Il ne restait plus grand-chose, les gens venaient de moins en moins. Le Metissacana n’était-il pas devenu un peu dépassé dans le secteur des télécommunications ? Les autorités sénégalaises voulaient se débarrasser d’une concurrente de la Sonatel et régler en même temps d’autres problèmes diplomatiques. Colin Powell, l’ancien Secrétaire d’Etat américain de Bush, avait fait le tour de l’Afrique sans passer par le Sénégal, sous prétexte que selon lui, Abdoulaye Wade était trop proche de Khadafi et que ce dernier avait financé la campagne présidentielle de Wade. Il incombait au gouvernement sénégalais de prouver le contraire. Un incident diplomatique entre les deux pays africains serait la preuve parfaite. Aussi, puisque Metissacana les dérangeait, et avec ce scandale de l’affaire des mannequins à convoyer en Libye, ils ont réussi à freiner l’élan du Métissacana, vu que j’envisageais développer le net dans les campagnes, connecter les 13 700 villages du Sénégal avec un partenaire, Alcatel, qui ne voulait pas signer avec l’Etat, mais avec moi. L’Etat du Sénégal voulait, quant à lui, signer avec Alcatel et non avec le privé. Quand on m’a refusé la licence, je me préparais à aller en Libye. Et j’avais anticipé les résultats avant mon départ pour la Libye, en envoyant un email général aux journalistes nationaux et internationaux pour les informer qu’à mon retour au Sénégal, je ferais une conférence de presse internationale pour dénoncer la concurrence déloyale de France Télécom. Il s’est trouvé qu’au même moment, j’ai été arrêtée et emprisonnée. Quelles étaient les véritables raisons de votre arrestation ? Il était écrit dans la presse que je partais avec 100 filles en Libye, pour les vendre au défunt président Khadafi. Mais ce n’était qu’une tromperie. Ils ont parlé de 100 filles pour embellir la chose, gonfler la situation. Il leur faillait un chiffre mythique pour attirer l’attention de la population. Mais malheureusement pour eux, en m’arrêtant, ils m’ont protégée du danger que je courais dans la rue à l’époque. Beaucoup de gens étaient prêts à en finir avec ma vie à cause de cette histoire de réseau de proxénétisme. Ils voulaient me mettre la pression et me pousser au suicide, chose que je n’ai pas faite. Beaucoup de gens sont déclarés morts par suicide, mais ce n’est pas vrai, ils ont été tués, et c’est ce qu’ils voulaient faire avec moi. Mais ils ont raté ma mort. Vous n’avez toujours pas dit la raison pour laquelle, ils en avaient après votre vie, était-ce à cause du Metissacana qui concurrençait France Télécom sur l’offre des services Internet ? Comment et pourquoi l’Etat du Sénégal a-t-il participé à cet acharnement sur votre personne ? Nous étions invitées, Diouma Dieng Diakhaté, Collé Sow Ardo et moi, au Hara de Jardy, en France, où nous devions faire un défilé. Abdoulaye Wade et sa femme Viviane étaient aussi invités. A cette occasion, le président Wade m’a présentée à Michel Rocard, un homme d’Etat français que je ne connaissais pas. Après les salamalecs, Michel Rocard avait fait un chèque de 750 millions à la Première dame de l’époque, pour le compte de son dispensaire de Ninefesha. Wade m’a alors proposé de les accompagner aux Etats-Unis, chose que j’ai refusée parce que j’avais d’autres contraintes. Deux mois après, il y a eu le scandale sur les 100 mannequins. Comment avez-vous vécu votre arrestation ? J’avais reçu l’invitation de Kadhafi pour l’anniversaire de ses 32 ans de pouvoir. J’ai appelé au ministère de la culture pour savoir si on devait se rendre à Tripoli ou pas, ils m’ont donné une réponse positive en m’affirmant que même les artisans du village de Soumbédioune et le groupe culturel de Thionk Essyl étaient aussi invités.  Il y avait un document daté du 15 août de la République populaire arabe de Lybie, adressé au Président de la Chambre de Commerce du Sénégal, informant de l’intention de présenter des mannequins du Sénégal à Tripoli. Donc, les autorités sénégalaises étaient bien au courant. Ils m’ont d’ailleurs demandé de préparer mon casting pour le défilé. J’ai pris mes élèves, mes cousines et mes filles pour partir en Libye. Comment pourrais-je vendre mes filles aux Maures ? C’était impossible et insensé. Le jour du voyage, je suis partie un peu à l’avance à l’aéroport et on nous a informées à l’entrée que l’avion avait un problème. Vers midi, j’ai alors demandé la fiche technique de l’avion et je l’ai photocopié pour la donner à des gendarmes qui étaient en tenue civile. Une erreur qui m’a conduite au gnouf, car c’est sur cette fiche qu’ils comptaient pour savoir l’heure de départ du vol. Le gendarme a rapporté la fiche au ministre de l’intérieur de l’époque Mamadou Niang et à celui des affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio. Ce dernier a réuni toute la presse au Cices, sauf le journaliste Biaye. A l’heure où la presse était au Cices, l’attaché culturel de l’ambassade de Libye et le directeur de l’aéroport sont venus enregistrer nos bagages. Pourquoi ? Mais quand un Guide affrète un avion, on n’a même pas besoin de visa. Ils ont quand même enregistré et nous avons fait les contrôles de police et de douane, il ne nous restait que l’embarquement. Surprise ! Les pick-up de la gendarmerie ont envahi le tarmac de l’aéroport. Ils sont venus demander le responsable du voyage et je me suis présentée. On nous a conduits à la gendarmerie et les autres, mannequins, chef d’orchestres, danseurs,… au Cices où les attendaient les journalistes et Gadio. Arrivés là-bas, les mannequins ont été placés derrière Gadio qui dénonçait un réseau de proxénétisme. Nous, quand nous sommes arrivées à la gendarmerie, j’ai voulu savoir les raisons pour lesquelles on a été conduites là, ils m’ont dit que je n’étais pas concernée. La gendarmerie n’avait pas compris pourquoi on a été arrêtée. Ils m’ont laissée rentrer et les autres sont restés. Qu’est ce qui s’est passé par la suite ? Sur le chemin du retour, dans le taxi, je me suis rendu compte que la déclaration de Gadio se faisait en direct à la radio. J’ai donc demandé au taximan de ne pas me ramener chez moi, mais plutôt me conduire au Metissacana car j’avais déjà accès à la radio depuis le net. J’ai fait en même temps un direct sur les ondes de Sud Fm pour remercier l’Armée sénégalaise de sa vigilance en nous empêchant de voyager. Car je ne savais pas qu’on courait un danger en partant en Libye. Des proches m’ont appelée pour me dire que cette histoire était très politique. Et de là, les appels n’en finissaient plus, Youssou Ndour, Babaa Maal, Mame Fatou Aïdara pour ne citer que ceux-là, m’ont appelée pour m’apporter leur soutien. Je leur ai tous dit qu’il n’y avait rien et que j’étais chez moi avec mes enfants. S’ils vous ont libérée le jour, pourquoi vous ont-ils arrêtée le lendemain ? Ils ont eu ce qu’ils voulaient car les deux ambassadeurs, du Sénégal et de Libye ont été rappelés chacun dans son pays. Car il y a eu incident diplomatique. Le lendemain, on est partis à la gendarmerie, on nous a tous interrogés et la majorité avaient récupéré leurs passeports et sont rentrés chez eux. Le jeudi 30 août 2001, l’équipage est libéré, l’avion «clandestin» est reparti officiellement avec 52 personnes, dont les danseurs de Thionk Essyl et des artisans de Soumbedioune. Vous insinuez que le gouvernement sénégalais de l’époque a orchestré un déni de justice et une séquestration abusive pour ternir l’image de la propriétaire du Metissacana et en même temps montrer à la France et aux États-Unis que le Sénégal n’avait pas de bonnes relations avec Khadafi ? Oui, l’incident diplomatique a été créé par le gouvernement de Wade pour montrer aux Français qu’entre Abdoulaye Wade et Khadafi, il y avait un différend. Et ils ont réussi leur coup. Les sœurs Campbell et moi étions les seules à avoir été mises en prison. Mais si un avion est déclaré clandestin, est ce que ce sont les passagers qui devraient aller en prison ? Non. A 17 heures, je fus conduite à la gendarmerie où j’ai attendu pendant 7 heures avant de parler avec le juge. Après l’audition des sœurs Campbell, le juge m’a affirmé que le dossier était vide, au point qu’il devait m’arrêter pour y voir plus clair. Ils m’ont conduite au camp pénal, car il ne pouvait pas dévier, ni renverser le car ou me tuer dedans parce que la presse était derrière nous. Ils ne pouvaient plus rien faire contre moi, je deviens alors une prisonnière politique et non plus un fardeau. J’ai fait 33 jours de prison avant d’être libérée. Il faut que ces gens sachent que mentir est un art. Il faut savoir mentir, ils ont fabriqué un tissu de mensonges sans calculer. Mais ils on eu raison de vous car la pression a porté ses fruits. 8 mois après votre arrestation la fermeture du Metissacana a été annoncée? Ils ont fait plusieurs pierres d’un coup. Ce fut une affaire chamboulée, concentrée sur une seule et unique personne. Cela était au temps de Abdoulaye Wade et pourtant vous dites qu’il est votre ami. Comment cela est-il possible ? C’est mon ami je le réaffirme. J’ai fait sa campagne présidentielle au Metissacana. C’est là-bas même qu’il tenait ses réunions. C’est le premier que j’ai connecté gratuitement. Quand la con­nexion a été coupée, il ne s’est même pas inquiété. Il n’a pas essayé d’avoir une quelconque information sur le problème. Le fait d’être Président ne veut pas dire qu’on n’est pas au courant de ce qui se passe. Le pays est bourré de renseignements généraux. Il n’a pas voulu réagir. Il a tout simplement montré de quel côté il était. Aujourd’hui quelles sont vos relations avec Abdoulaye Wade après tout ce qui s’est passé depuis 2001 ? On a de bonnes relations, je ne blâme personne. Cependant, c’est à cause de cette histoire que j’ai refusé de défiler pour Viviane Wade tant que son époux n’aurait pas prononcé un pardon public pour que la lanterne des Sénégalais soit éclairée sur l’affaire des 100 mannequins et montrer qu’on m’avait accusée injustement et utilisée. Je n’avais pas besoin d’être payée pour un défilé, un simple pardon public aurait suffi pour que je fasse le défilé gratuitement. En plus, elle ne m’a envoyé ni plus ni moins que Farba Senghor pour parler du défilé. Mais, par la suite j’ai rencontré Abdoulaye Wade qui voulait savoir ce que j’étais devenue. Ma réponse a été claire : je suis comme un tas de miel où chaque fourmi vient prendre sa part. Il a appelé ses hommes pour leur demander de tout régler concernant le scandale des mannequins et le Metissacana. Il m’avait préparé un cadeau empoisonné parce qu’il a donné un papier sur lequel il m’était permis de reprendre mes ateliers qui ont été incendiés, pour une valeur de 305 millions. Mais il fallait que je me rapproche de l’Adepme (Agence de développement des petites et moyennes entreprises) pour mendier un remboursement. Ils m’ont fait du mal au lieu de réparer cela et respecter mes droits en me dédommageant, ils ont voulu me donner un cadeau empoisonné. Chose que j’ai refusée farouchement. Donc jusqu’à présent l’Etat du Sénégal n’a pas réparé le préjudice qu’il vous a causé ? Non. Mais je ne vais pas prendre l’argent de l’Adepme et lui rembourser le double après. Ils n’ont qu’à me donner ce qu’ils me doivent. De toute façon cela ne m’a pas empêchée de continuer mes affaires, je rends grâce à Dieu. Metissacana est né sur fonds propres. C’était dur et Wade voulait que je quitte le pays comme l’on fait mes partenaires. Mais il fallait qu’il sache qu’il n’est pas plus Sénégalais que moi. Je peux sauver mes enfants en les amenant hors du pays, mais moi je reste. Au moment des faits, qu’elle a été la réaction de vos collègues créatrices de mode, comme Collé Sow Ardo, Diouma Dieng Diakhaté et autres ? Elles m’ont soutenu à leur manière. C’est-à-dire qu’elles ont fait de leur mieux pour me sortir du gouffre. Mais si j’étais à leur place, personne n’aurait été en prison. Je n’ai peur de personne, encore moins de dire la vérité. Donc, elles n’ont pas osé dire la vérité ? Elles l’ont dit à leur manière, comme je vous l’ai dit tout à l’heure. On est tous des êtres humains mais nous sommes différents dans notre manière de faire. On n’a pas tous le même courage. Si on veut aider une personne alors que cela pourrait nous coûter la prison, on ne va pas le faire. Est-ce que l’on peut s’attendre à la réouverture du Metissacana ? Il peut reprendre car ils ont libéré les données. Metissacana peut rouvrir ses portes dans un nouveau registre car c’est un nom de domaine qui figure dans le livre d’or du monde entier. Il y a des gens qui veulent acheter le nom, mais je ne vends pas. Je veux des partenaires et non des gens qui veulent se l’approprier parce qu’ils ont des pouvoirs. Ce n’est pas un nom à bazarder. Quels sont vos projets ? Je veux transmettre mes talents aux jeunes artistes. Je suis formatrice, donc, pourquoi le président Macky Sall ne me donne pas quelque chose pour que je puisse former les jeunes à la mode. Je ne fais pas partie de ceux qui reçoivent un budget de formation, et je ne vais pas le quémander comme le font certains.

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