Dans la même poule (D) que l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et le Cap Vert, le Sénégal bénéficie d’un bon tirage pour la phase de groupe des éliminatoires du Mondial 2018 en Russie. La première sortie des Lions est prévue en octobre prochain à Dakar contre le Cap Vert.
Le tirage au sort de la phase de groupe des éliminatoires du Mondial 2018 a été effectué hier au Caire. En présence du sélectionneur de l’Equipe nationale, Aliou Cissé, et du président de la Fédération sénégalaise, Me Augustin Senghor, les Lions s’en tirent à bon compte avec l’Afrique du Sud, le Burkina et le Cap Vert comme adversaires de la poule D. Surtout quand on jette un coup d’œil dans les poules B ou C où des ténors du continent vont s’affronter dans l’espoir de faire le déplacement en Russie en 2018. Devant l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Gabon, des équipes comme le Nigeria, éliminé de la prochaine Can, devront sortir le grand jeu pour ne pas connaître une nouvelle désillusion. Au contraire de la jeune équipe sénégalaise, première de sa poule lors des éliminatoires de la Can 2017 et qualifiée avant la dernière journée.
Des adversaires abordables
Second adversaire des Lions en novembre prochain à Johannesbourg, l’Afrique du Sud est déjà éliminée de la Can et vient de se séparer de son coach. Une vieille connaissance pour les Sénégalais qui ont eu à se frotter aux Bafana-Bafana lors de la précédente Can en Guinée Equatoriale, mais également en amical lors du Mandela challenge.
Encore en course pour la qualification à la Can 2017, le Burkina Faso et le Cap Vert risquent de jouer les trouble-fêtes. Et c’est contre nos voisins d’à côté que le Sénégal pourrait avoir quelques soucis à se faire. Avec un derby sous-régional qui ne manquera pas de piquant pour débuter les éliminatoires en octobre à «Senghor». Avec des Requins Bleus qui connaissent une mutation depuis leur première qualification à la phase finale de la Can en 2013 en Afrique du Sud. Le duel promet !
Pas de soucis de déplacements
L’autre élément important par rapport à la poule du Sénégal, ce sont les déplacements. Sur ce chapitre, les Lions n’auront pas à faire de longues heures de vol pour rallier une capitale africaine. Surtout quand on sait que les déplacements dans le continent sont très pénibles. A l’exception de l’Afrique du Sud, les autres voyages seront de courte durée pour aller au Burkina ou au Cap Vert. Pas besoin de se faire des soucis donc sur le plan de la logistique.
A noter que seule la première place est qualificative pour la phase finale du Mondial. A Aliou Cissé et ses hommes de jouer et d’offrir au Sénégal une deuxième participation à une Coupe du monde après l’épopée de la Génération 2002, en Corée et au Japon.
C’EST DIT… C’EST DIT… C’EST DIT…
Aliou Cissé, sélectionneur des Lions : «L’objectif est d’y aller»
«Nous avons fait un bon parcours durant les éliminatoires de la Can avec une qualification. Maintenant, on va vers les éliminatoires de la Coupe du monde. L’objectif, c’est d’y aller en transmettant notre expérience aux jeunes générations qui sont là. La dernière fois que nous avions participé à une Coupe du monde, c’était exceptionnel, car nous étions allés jusqu’en quart de finale».
Matar Bâ, ministre des Sports : «Faire preuve d’humilité et de détermination»
«J’invite les joueurs à faire preuve d’humilité et de détermination. Nous devons attaquer ces éliminatoires comme celles de la Can 2017 où aucun détail n’a été négligé et où les joueurs, tout en respectant leurs adversaires, ont fait preuve de détermination sans faille. C’est une poule relevée, mais jouable, où il n’est pas question de nourrir un quelconque complexe de supériorité. Le Burkina Faso a joué la finale de la Can 2013. Quant au Cap Vert, tout le monde reconnaît que c’est la puissance montante dans le football africain. Ce sera des matchs très engagés.»
Mayacine Mar, Directeur technique national : «Dans un confort psychologique»
«L’équipe est dans un confort psychologique après une campagne de qualification à la Can 2017 maîtrisée. Elle est tombée dans une poule jouable et nous avons la chance de ne pas partir dans l’inconnu pour avoir joué contre toutes ces équipes dans un passé récent ou lointain. Le Burkina Faso et le Cap Vert se trouvent tout près, l’Afrique du Sud est bien desservie. Si les garçons sont dans la même forme que maintenant, on peut nourrir des rêves de qualification. Ça peut vraiment passer. C’est sur le terrain qu’il faudrait être prêt.»