Ce samedi 20 octobre, 8,9 millions d’électeurs afghans seront appelés aux urnes pour renouveler les 249 sièges de la chambre basse du Parlement. Ils devront faire leur choix parmi 2 500 candidats, dont 16% de femmes, soit 417 candidates. Dans ce pays en guerre depuis plus de quatre décennies, elles sont plus nombreuses à se présenter malgré les risques qu’elles encourent.
A 30 ans, l’avocate est candidate au Parlement pour la province de Balkh située dans le nord de l’Afghanistan. Elle assure ne rencontrer aucune difficulté en tant que femme candidate. « Nous sommes un pays en guerre et pauvre mais je crois en ma victoire. Mais j’ai confiance en moi, il n’y a aucune différence entre moi et un candidat homme, explique Najla Abidi. Je suis une femme mais s’il le faut je serai comme un homme. Je ne ressens aucune difficulté particulière ».
Plus à l’est, dans la province montagneuse du Badakhshan, Niloufar Ibrahimi, actuelle députée et de nouveau candidate, ne partage pas la même opinion. « En Afghanistan quand vous êtes une femme, que vous travaillez à des postes importants, que vous êtes une députée, c’est très difficile, affirme-t-elle. Au Parlement, on ne nous confie pas les postes les plus hauts comme celui de chef de l’Assemblée. Nous ne sommes pas prises au sérieux. Mais il faut continuer à nous imposer », ajoute elle.
20% des sièges du Parlement sont réservés aux femmes en Afghanistan.
RFI