Le président américain a dénoncé mercredi 21 novembre l’existence de « juges pro-Obama » aux Etats-Unis, déclenchant une polémique inédite avec le président de la Cour suprême John Roberts qui s’était auparavant permis de recadrer Donald Trump en réaffirmant l’impartialité des magistrats.
C’est le juge devant lequel Donald Trump a prêté serment le jour de son investiture. Celui que les Américains appellent « Chief Justice » parce qu’il préside la plus haute juridiction des Etats-Unis. Ce haut magistrat a été nommé à la Cour suprême par un président républicain, George W. Bush en 2005.
Dans un communiqué transmis à l’agence AP, John Roberts, qui n’était encore jamais sorti de sa réserve, a tenu à rappeler au président américain le principe d’indépendance de la justice de son pays. « Nous n’avons pas de juge « pro-Obama » ou de « juge Trump, Bush ou Clinton » », insiste celui qui est au sommet de la pyramide judiciaire américaine. « Nous avons un ensemble extraordinaire de juges dévoués qui font de leur mieux pour juger équitablement, poursuit-il. Nous devrions tous être reconnaissants de pouvoir bénéficier d’une justice indépendante ».
Cette déclaration inédite, qualifiée par tous les médias américains de « rare et d’extraordinaire », fait suite aux critiques de Donald Trump mercredi contre le juge fédéral de San Francisco qui a décidé de geler son décret destiné à restreindre les conditions de demande d’asile aux Etats-Unis.
Un juge politisé selon Trump qui l’avait qualifié de « pro-Obama ». Après le communiqué du juge Roberts, Donald Trump a choisi de poursuivre cette polémique extraordinaire sur Twitter : « Je suis désolé président John Roberts, écrit-il, mais il existe bien des « juges Obama » et ils ont des vues bien différentes de ceux qui sont chargés de la sécurité de notre pays ».
RFI