Des opposants Guinéens portent plainte en France contre Alpha Condé pour corruption
Le Collectif pour la transition en Guinée a déclaré avoir déposé plainte contre le président Alpha Condé, mardi devant le parquet national financier (PNF) à Paris, selon leur avocat Jean-Baptiste Soufron.
Ses opposants, accusent le chef d’Etat guinéen ainsi que ses proches, de corruption, trafic d’influence et blanchiment.
Cette plainte intervient la veille de la désignation du candidat du parti au pouvoir pour la présidentielle.
Le collectif dénonce des liens opaques entre le pouvoir de Conakry et la société française Alliance minière responsable (AMR) créée en 2015 pour exploiter la bauxite en Guinée.
Après avoir obtenu en 2017 un permis près de Boké (Ouest), l’AMR avait cédé le gisement à un consortium franco-sino-singapourien pour un montant de 171 millions d’euros, selon les plaignants.
Sollicité par l’AFP, le gouvernement guinéen n’a pas souhaité réagir.
« Ce n’est que de la pure calomnie, mais en cas de diffamation nous allons saisir nos avocats », a toutefois déclaré un responsable de la présidence.
« A l’approche de chaque échéance importante, comme ces élections présidentielles, nous sommes victimes de chantage », a ajouté cette même source.
Le parti au pouvoir en Guinée doit choisir son candidat pour la présidentielle d’octobre lors d’une convention les 5 et 6 août. Alpha Condé, 82 ans, continue à entretenir l’ambiguïté sur ses intentions.
Persuadée qu’il briguera sa propre succession, l’opposition organise depuis octobre des manifestations souvent violemment réprimées, contre un éventuel 3e mandat de Condé.