Angel Gurria, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’a résumé en une phrase : « Les “Panama papers” ont eu un bon côté. » Le sommet anticorruption qui a réuni, jeudi 12 mai, à Londres, les représentants d’une quarantaine de pays, a débouché sur plusieurs avancées concrètes que pas grand monde n’espérait avant les révélations des documents qui ont fuité du Panama.
Même les plus sceptiques ont salué les progrès réalisés.
« C’est le verre à moitié plein, mais il y a désormais une vraie dynamique », estime John Christensen, le directeur de Tax Justice Network, une association de lutte contre l’évasion fiscale.
D’habitude peu enclin à complimenter David Cameron, il parle d’une « success story » pour le premier ministre britannique, qui « a réussi à mobiliser autour de lui ».
Annoncé dès novembre 2015, le sommet devait initialement se concentrer sur les affaires de corruption. Mais, déstabilisé politiquement par les « Panama papers », quand il a été forcé d’avouer qu’il avait détenu de l’argent aux Bahamas jusqu’en 2010, M. Cameron a voulu saisir l’occasion pour faire un geste fort en matière de lutte contre l’évasion fiscale.
Changement important et rétroactif
Cette rencontre a marqué l’avancée concrète d’une des grandes revendications des militants anti-paradis fiscaux :…
Source:lemonde.fr