Des professionnels du tourisme de la station balnéaire de Saly-Portudal (Mbour), sur la Petite-Côte sénégalaise, ont demandé jeudi que le crédit hôtelier soit porté de cinq à 50 milliards de francs CFA « au moins », pour une plus grande efficacité du financement des investissements consacrés à ce secteur.
« Nous souhaitons le renforcement du crédit hôtelier, car ce dispositif nous semble actuellement plus adapté au financement des investissements du secteur », a notamment déclaré leur porte-parole, Mamadou Sow, directeur général de Framissan Palm Beach de Saly-Portudal (Mbour, ouest).
M. Sow intervenait lors du lancement du Projet de développement du tourisme et des entreprises (PDTE), mis en œuvre dans cette station balnéaire de la région de Thiès (ouest).
Selon lui, les professionnels du tourisme souhaitent également que soit revu à la baisse le prix de la nouvelle patente, qui « compromet la rentabilité » des structures hôtelières et « pourrait décourager de nouveaux investisseurs ».
Mamadou Sow pense que « l’environnement paysager » de Saly-Portudal doit être revu, ‘’les routes pénétrantes conçues au début de 1975 étant complètement dégradées ».
« Il faudrait aussi trouver une solution pour indemniser tous les réceptifs impactés par les travaux en cours de restauration des plages dont nous n’avons aucune visibilité sur le niveau et les modalités. Comme dernière demande, nous souhaiterions le regroupement des ministères du Tourisme et des Transports aériens pour une meilleure synergie », a lancé M. Sow.
Au nom des professionnels du secteur, il s’est félicité des mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics au profit du secteur, citant notamment la suppression du visa biométrique, la restauration de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT).
Il a aussi évoqué l’assouplissement de la pression fiscale sur les entreprises touristiques et hôtelières, l’exonération de la TVA appliquée aux billets d’avion, l’accompagnement financier pour les entreprises en difficulté avec la mise en place du crédit hôtelier, ainsi que la restauration et la protection des plages de Saly-Portudal, gagnées par l’avancée de la mer.
Les hôteliers de la station balnéaire de Saly-Portudal, par la voix de leur porte-parole, réclament toutefois des mesures de renforcement qui permettront par exemple de consolider la rentabilité des investissements existants.
S’y ajoute l’accès au foncier, « une exigence pour les professionnels
de ce secteur névralgique de l’économie nationale », selon Mamadou Sow.
« Nous souhaiterions la facilitation de l’accès au foncier pour les nationaux. C’est extrêmement important ! Nous avons commis des erreurs à Saly, il ne faudrait pas que ces erreurs se répètent à Pointe-Sarène et à Mbodiène », a insisté M. Sow.