Délinquance juvénile ; « La communauté toute entière est fautive »

« Je suis d’avis qu’il y a une situation qui aujourd’hui est au Sénégal marqué par une inflation de la délinquance sous sa forme juvénile et qui s’exprime à travers des formes diverses (des agressions, des viols) et dés fois c’est de façon individuelle, parfois collectifs » selon, le sociologue Djibril Diakhaté qui s’était prononcé sur la question. « Ça devient de plus en plus fréquent. Et dans certains milieux c’est une pratique organisée par des jeunes qui se regroupent en associations de malfaiteurs et s’adonnent à des activités de délinquances sous différentes formes. » Toujours selon le sociologue, c’est une situation de malaise lié à la crise des valeurs dont, le soubassement symbolisé par le délitement de la famille.

Cette famille qui est l’institut de base de la formation des jeunes et qui, aujourd’hui a tendance a démissionné de son rôle d’éducateur laissant une marge de liberté de plus en plus grande à l’enfant dès le bas âge

« Il me semble que c’est la communauté toute entière qui est fautive de cette situation. L’école avec les grèves engendrant une situation de crise scolaire citrique, mais aussi les modèles qui se sont déstructurés faisant que, les jeunes ont des problèmes de références. Et même lorsque les références ont tendance à se sédimenter, à se positionner il y’a toujours certains qui cherche à les saper, à les remettre en cause, les déstabilisant comme si on voulait quelque part installer l’anomie « c’est-à-dire l’absence de valeur et de consensus éthique autour d’un profil qui mobiliserait les énergies et les orienterait vers ce que nous considérons comme bon pour la communauté ».

L’espace politique

A cela s’ajoute l’espace politique marqué par des crises d’où la violence tant physique que verbales). « C’est un mauvais exemple pour les jeunes ». Et la cherté de la vie n’arrange rien. « A noter aussi que la crise économique crée une situation ou les jeunes n’ont plus d’emplois et perdent finalement d’espoir. » Dès lors leurs avenirs sont plus ou moins compromis et ces jeunes décident d’aller au-devant de la scène coûte que coûte et refuse de vivre au quotidien la même situation d’où leur refrain « Barca ou la mort » pour dire la réussite ou rien ou encore la réussite ou la mort.

Tous ces facteurs de l’avis du sociologue expliquent ce déferlement sans compter les influences extérieures à travers les supports de communication (télévision, cinéma, internet, téléphone portable qui, non seulement sont utilisés comme des objets pour s’adonner à la violence mais aussi, comme des supports qui véhicule la violence au quotidien et qui constitue quelque part une mauvaise leçon pour certains de nos jeunes qui estiment évidement qu’il faut faire comme les autres

Tous ces éléments de l’avis du sociologue expliquent le développement de la violence chez les jeunes dans nos rues et notamment en milieu urbain

 

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