Dans une interview diffusée sur Radio France internationale, le 2 juin, le chef de l’Etat n’a pas écarté la possibilité d’une libération de Karim Wade, condamné à six ans d’emprisonnement pour enrichissement illicite. Un éventuel élargissement de M. Wade se fera toutefois « dans le cadre de la loi ou des prérogatives constitutionnelles du président de la République », précisait-il.
Depuis, note le quotidien L’As, ce débat « continue de défrayer la chronique, même à la prison de cent mètres carrés où les nombreux responsables libéraux partis rendre visite à leur candidat hier (lundi) n’ont pu s’empêcher d’écouter des conseils pratiques sur la conduite à tenir dans un contexte de décrispation entre le PDS (Parti démocratique sénégalais, opposition) et le président Sall ».
Selon L’As, citant « des voix autorisées », le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade « a demandé aux responsables libéraux de rester droits dans leurs bottes et de ne surtout pas faire attention à ce que disent les autres. +Il faut rester sur les principes et les valeurs+, aurait dit Karim Wade à un de ses visiteurs ».
La Tribune en conclut que la libération de Karim Wade « est en train de se gripper. Non pas que de part et d’autres on s’y oppose, mais à cause de la procédure qui doit aboutir à la libération du fils de Me Wade qui ne veut » pas d’une grâce, « encore moins d’une libération conditionnelle ».
Il reste la voie de l’amnistie, d’autant que la grâce « n’est pas évidente », selon le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY, majorité), Moustapha Diakhaté. « À cause des accusations qui pèsent sur Karim Wade, la grâce n’est pas évidente », dit-t-il dans les colonnes de walfquotidien.
L’Observateur signale que pendant ce temps, les alliés du président Macky Sall « étalent leurs craintes », au sujet des retrouvailles de la famille libérale, qui « ne semblent pas agréer » les soutiens du chef de l’Etat regroupés au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar.
« La majorité présidentielle ne voit pas l’intérêt d’un rapprochement entre Macky Sall et ses frères libéraux », écrit le journal. La traque des biens présumés mal acquis « doit continuer, au-delà même de ces retrouvailles », soutiennent ces responsables, écrit le journal.
Le Populaire évoque un autre sujet politique en prêtant au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique la volonté de soumettre partis politiques et mouvements syndicaux « à un test de légalité », à la lumière d’un communiqué publié la veille par ses services et dans lequel il est rappelé aux responsables concernés qu’ils doivent « notifier tout changement intervenu dans les statuts et la composition de leur bureau ».
« Le ministre de l’Intérieur va-t-il procéder au toilettage des partis politiques et des mouvements sociaux ? Tout porte à le croire. Car Abdoulaye Diallo soumet au test de légalité les partis politiques et les syndicats », en leur demandant par exemple de déclarer leurs comptes financiers de l’exercice précédent, ajoute Le Populaire.
« Abdoulaye Daouda Diallo veut une mise à jour des partis politiques et des syndicats. C’est sans doute une première étape vers la rationalisation de cette pléthore d’organisations, souvent en marge de la loi », renchérit Le Quotidien. « De l’ordre dans le désordre », affiche ce journal à sa Une.
Le Soleil, loin de ces sujets, ouvre sur « le triangle de la modernité », en référence à l’axe Diamniadio-Aéroport international Blaise Diagne-Mbour.
« Après l’autoroute Dakar-Diamniadio, une nouvelle prouesse de l’Etat s’est faite jour à travers la réalisation de l’autoroute AIBD-Mbour dont le premier tronçon, AIBD-Somone, sera mis en service en juillet », explique-t-il.
Source:APS