De nouveaux restes humains retrouvés après le crash aérien en Indonésie

Les espoirs de retrouver des survivants parmi les 189 personnes présentes à bord de l’avion Lion Air, qui s’est écrasé lundi, sont désormais quasiment nuls. De nouveaux restes humains ont été retrouvés mardi.

Les espoirs de retrouver des survivants sont désormais presque nuls. Les secours indonésiens ont retrouvé de nouveaux restes humains, mardi 30 octobre, sur le site de l’accident d’un avion de Lion Air qui s’est abîmé en mer avec 189 personnes à bord.

Des dizaines de plongeurs ont été dépêchés sur le site de la disparition du vol JT 610. Les équipes ont pour l’heure rempli 10 sacs mortuaires de morceaux de corps qui doivent être envoyés à Jakarta en vue de tests ADN aux fins d’identification, a déclaré à la chaîne Metro TV Muhammad Syaugi, chef de l’Agence indonésienne de recherches et de secours.

 

D’après le chef adjoint de la police nationale, Ari Dono Sukmanto, la dépouille d’un bébé figure parmi les corps retrouvés. Les secours ont également rempli 14 sacs de débris divers, dont des chaussures, des portefeuilles et des vêtements. « Nous espérons voir le gros de la carcasse de l’avion, tout ce qui est à la surface a été collecté », a ajouté Muhammad Syaugi.

Impact à grande vitesse

Selon le Comité de sécurité des transports nationaux (NTSC), l’avion transportait 178 passagers adultes, un enfant, deux bébés, deux pilotes et six personnels de cabine. Parmi eux, figuraient 20 employés du ministère indonésien des Finances et l’ancien coureur cycliste italien Andrea Manfredi. L’impact est probablement survenu à grande vitesse. La mer est profonde à cet endroit de 30 à 40 mètres.

« Notre priorité, c’est de retrouver la principale carcasse, à l’aide de cinq bâtiments de guerre équipés de sonars détecteurs de métaux », a déclaré Yusuf Latif, porte-parole de l’Agence de recherches. Les deux boîtes noires, qui enregistrent pour l’une les conversations entre pilotes, et pour l’autre les paramètres de vol, n’ont pas été retrouvées.

Lion Air a déclaré que le Boeing avait été mis en service en août. Le pilote et le copilote comptaient à eux deux plus de 11 000 heures de vol. Ils avaient passé récemment des examens médicaux ainsi que des tests de dépistage de drogue, a ajouté le transporteur.

« Manque de fiabilité »

Le patron de Lion Air, Edward Sirait, avait reconnu lundi que la compagnie avait dû effectuer des réparations sur l’appareil à Bali avant qu’il ne reparte sur Jakarta, sans préciser leur nature. Il avait parlé de « procédure normale ».

La BBC, qui a récupéré un carnet technique concernant le vol Bali/Jakarta effectué dimanche, a fait état du « manque de fiabilité » d’un instrument de mesure de la vitesse et de divergences dans les mesures de l’altitude entre les appareils du pilote et du co-pilote.

Boeing s’est déclaré « profondément peiné » et s’est dit « prêt à fournir une assistance technique à l’enquête sur l’accident ». L’avionneur américain avait suspendu la sortie du 737 MAX l’année dernière juste avant sa première livraison commerciale, évoquant un problème de moteur, selon le site spécialisé airlineratings.com. Les moteurs sont issus d’une collaboration entre l’américain General Electrics et le français Safran, d’après la même source.

France 24

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