En Côte d’Ivoire, le PDCI tenait ce lundi à Daoukro son 6e congrès extraordinaire. Un congrès convoqué à la hâte pour entériner son divorce définitif avec le RHDP, la coalition réunie autour du RDR d’Alassane Ouattara, dont il a claqué la porte. Le PDCI qui se met en ordre de marche pour 2020.
Même s’il en a peu été question à la tribune, sinon de manière allusive, les contestations et les tensions autour de certains résultats électoraux étaient dans toutes les conversations ce lundi, à Daoukro. Dans sa déclaration finale, le congrès reprend les propos tenus la veille par le secrétaire exécutif et dénonce « les manipulations frauduleuses et éhontées » qui ont émaillé ces scrutins.
Mais l’objet de ce congrès extraordinaire n’était pas de contester les déroulements des élections pour Henri Konan Bédié : « Les présentes assises visent à restaurer la stabilité et la cohésion au sein du parti au travers d’une clarification pour une marche harmonieuse vers la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020, notre objectif majeur ».
Plus question d’adhérer ou de s’allier au RHDP a bien expliqué le président du PDCI : « Je tiens à préciser qu’il n’est pas possible d’être à la fois militant du PDCI-RDA et militant du RHDP-Parti unifié ».
Le PDCI va travailler à la mise en place d’une plateforme politique pour contrer le RHDP. Dans la salle à côté des représentants de partis amis comme le MFA ou le PIT, une émissaire de Guillaume Soro et le leader de l’une des deux branches du FPI, Pascal Affi N’Guessan, qui attend davantage qu’une plateforme : « Il y a une espérance de notre peuple et cette espérance se trouve dans cette nouvelle alliance entre le PDCI-RDA et le Front populaire ivoirien ».
En 2020, le PDCI aura bien son candidat qui sera désigné lors d’une convention en 2019.
RFI