L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, ne s’est pas présentée mercredi 30 novembre à son procès pour crimes contre l’humanité, au lendemain d’échanges houleux entre elle et le président du tribunal. « C’est de la foutaise », a-t-elle notamment déclaré.
« Nous commettons l’huissier de justice a l’effet de faire une sommation à Mme Simone Gbagbo à comparaître devant la Cour d’assises à l’audience de demain » jeudi 1er décembre, a déclaré le président de la cour, le juge Boiqui Kouadjo. « Le bâtonnier de l’ordre des avocats sera informé de la nouvelle situation », a-t-il poursuivi.
« Si les avocats de Mme Gbabo ne se présentent pas nous allons commettre des avocats d’office et poursuivre le procès sans elle« , a expliqué de son coté le procureur Aly Yéo.
« C’est de la foutaise », s’emporte Simone Gbagbo
Ce blocage intervient après des échanges houleux entre le président de la cour et l’accusée. « Condamnez-moi si vous voulez, mais arrêtez de me fatiguer ! C’est de la foutaise », s’était énervée l’ancienne première dame. « Ce n’est pas parce que vous êtes juge que vous avez le droit de faire n’importe quoi… Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton », avait ajoutée Simone Gbagbo, jugée depuis le 31 mai pour crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Le point de départ des échanges a été le rejet par la cour de la demande de la défense, qui exige depuis des semaines la comparution de nombreuses personnalités impliquées dans la crise ivoirienne. Parmi eux, l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby et l’ex-chef de l’armée, le général Philippe Mangou.