La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, au coeur d’un retentissant scandale de corruption, n’aura pas à témoigner devant la Cour constitutionnelle, a annoncé vendredi cette juridiction chargée d’examiner une motion de destitution de la chef de l’Etat.
L’Assemblée nationale, qui a voté cette motion début décembre, avait demandé à la Cour de convoquer Mme Park pour l’interroger elle-même. « La requête est rejetée », a annoncé la Cour. La haute juridiction a en revanche convoqué la femme par qui le scandale est arrivé, Choi Soon-Sil, l’amie de 40 ans de la présidente.
Mme Choi est actuellement inculpée pour abus de pouvoir et extorsion, soupçonnée d’avoir profité de ses relations avec la présidente pour extorquer des sommes astronomiques à divers conglomérats du pays.
La présidente est pour sa part soupçonnée de « complicité » avec celle que les médias ont surnommée « Raspoutine ».
La Cour constitutionnelle dispose de 180 jours pour entériner ou non le départ de Mme Park dont les pouvoirs ont dans l’intervalle été confiés au Premier ministre.