Comores: trois morts dans des affrontements armés sur l’île d’Anjouan

Alors que des opposants au régimes du président des Comores Azali Assoumani ont dressé des barricades à Anjouan, trois personnes ont été tuées dans des affrontements, mardi 16 octobre. L’île est sous couvre-feu depuis lundi soir.

L’île d’Anjouan aux Comores se réveille aux bruits de tirs en rafale depuis lundi. On y déplore trois civils tués par balle. Quant à la provenance des tirs mortels, le porte-parole du gouvernement assure que l’armée n’est pas encore rentrée dans la médina où sont retranchés les insurgés. C’est là que les victimes ont été touchées.

Seule certitude, la peur s’immisce dans les foyers de l’île d’Anjouan, en particulier au cœur de sa capitale. Le ministre de l’Intérieur accuse sans détour le gouverneur de l’île et ses collaborateurs d’être les instigateurs de ce soulèvement armé. Le gouvernorat d’Anjouan a été le premier à s’opposer aux réformes institutionnelles engagées par le président Azali Assoumani.

Dans un communiqué officiel, l’exécutif de l’île reconnaît avoir appelé lundi à une journée île morte pacifiste avec des barricades sur les routes. C’est l’emploi militaire des lacrymogènes de dispersion qui aurait mis le feu aux poudres. Néanmoins, il condamne fermement cette main armée qui met en péril la population.

L’archipel, d’ordinaire plus que paisible, n’a pas connu de tel soulèvement depuis la crise séparatiste de cette même île d’Anjouan qui s’était déclarée indépendante en 1997.

RFI

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