A Saint-Louis, le bilan du chavirement, jeudi dernier, d’une pirogue remplie de migrants a évolué. Le dernier décompte fait état de trois morts, 15 rescapés et 40 portés disparus.
Toutefois, l’enquête se poursuit pour mettre la main sur le ou les convoyeurs, selon la Rfm. Par contre, les personnes interpellées dans le cadre de l’enquête gérée par les hommes du commissariat de l’île, ont toutes été libérées. De même que les rescapés.
Du coup, les associations de pêcheurs haussent le ton et demandent le durcissement des peines et leur implication dans la surveillance des lieux de départ.
Président des pêcheurs de Saint-Louis, Ousmane Sène déclare : «L’Etat doit alourdir les peines infligées aux convoyeurs. Ils ne peuvent pas récupérer l’argent des centaines de jeunes et les sacrifier après. C’est injuste.»
Son camarade, Iba Fall, membre du Clpa de Saint-Louis, de souligner : «Les convoyeurs sont les responsables de cette situation. Après leur arrestation, ils passent juste 2 à 3 mois à la prison et après, ils sont libres. Au même moment, les familles des victimes vivent dans la tristesse. C’est ce qu’il faut corriger.»
En sus, les pêcheurs ont aussi proposé d’autres pistes de solution. Ils veulent désormais participer à la surveillance des points de passage. Ils estiment être les seuls capables de régler ce problème.
Depuis quatre jours, dans le quartier Santhiaba de la vieille ville où des jeunes sont portés disparus, les parents hésitent encore à observer le deuil et nourrissent l’espoir de les retrouver vivant.